* Le nombre de visiteurs au SIAM est le meilleur indicateur du succès du Salon. * Le CAM est prêt à injecter des fonds pour accompagner le Plan vert. * La SFAR va démarrer dans quelques jours. Finances News Hebdo : Quest-ce qui distingue cette 3ème édition du SIAM des précédentes ? Tarik Sijilmassi : Cette édition est le reflet du Plan vert. Les piliers de ce plan, on les trouve dans le SIAM. Le Plan vert est un plan sur plusieurs années. Il a de fortes chances de réussir car toutes les composantes dont il a besoin sont déjà là. Il faut les reconnaître et savoir où elles sont. Vous avez vu les pavillons de produits de terroir, la diversité technologique, géographique et culturelle parfois. Il faut reconnaître ces potentialités et les mettre en valeur selon un plan rationnel. Nous avons voulu que ce salon soit un village convivial où sont accueillis les exposants, les chercheurs, les agriculteurs, les professionnels, les familles, les étudiants. Le monde rural où lagriculture concerne la moitié du Maroc. Tous ceux qui sont en ville ont des liens ou des racines avec la campagne. Cest un salon qui a un succès extraordinaire. A louverture, on a accueilli 120.000 visiteurs en deux heures. Alors que nos prévisions tablaient sur 20 à 40.000 maximum. Le nombre de visiteurs au SIAM est le meilleur indicateur du succès du Salon international de lagriculture. F. N. H. : Le SIAM a-t-il acquis cette dimension internationale, surtout au niveau maghrébin et arabe ? T. S. : Nous avons plusieurs délégations comme celles venant de Tunisie, dEgypte ou des pays du Golfe et il y aussi des délégations africaines. Le Salon a vu la participation dexposants venant dune vingtaine de pays, et ce dans différents domaines agricoles surtout le technologique et le machinisme. F. N. H. : Quel est le budget alloué à ce salon ? T. S. : Honnêtement, je ne peux vous communiquer un chiffre car il y a plusieurs intervenants et plusieurs sponsors et chacun a pris en charge une partie de lorganisation du salon. Mais les retombées sont énormes pour toutes les parties concernées. Cest une grande fierté pour chaque sponsor davoir participé au financement dun événement de grande importance pour le pays comme le SIAM. F. N. H. : Vous êtes Président de lAssociation organisatrice du salon, nest-il pas opportun, dans le cadre des réflexions que vous menez dans ce sens, dinciter et dinviter les opérateurs touristiques à investir dans lhôtellerie et augmenter la capacité litière de Meknès et sa région pour combler le déficit existant ? T. S. : Oui, cette réflexion a été largement abordée avec les autorités locales, le CRT de la région et les responsables du ministère du Tourisme. La ville et sa région ont plusieurs atouts sur le plan touristique. Il y a des sites naturels, historiques et un arrière-pays magnifique. Lessentiel est que Meknes soit animée toute lannée à travers dautres événement culturels, artistiques, économiques et sportifs. Sil y a une demande, loffre va suivre certainement. F. N. H. : Quelles sont les ambitions du CAM dans le cadre du Plan vert ? T. S. : Le Plan vert est une chance pour le Maroc et, avant tout, pour le CAM. Il a toujours besoin dun cadre stratégique national pour mettre en uvre sa politique daccompagnent pour le financement. Dans ce plan, il y a une dizaine de milliards de DH dinvestissements qui sont programmés. Ces fonds, on est prêt à les injecter en accompagnement de ce plan. F. N. H. : Est-ce que le Plan vert est dédié exclusivement au CAM ou bien ouvre-t-il la voie à dautres organismes financiers ? T. S. : Cest une bonne chose quil ouvre la voie à dautres organismes. Le CAM a toujours financé ce qui est dur et ce qui est facile. On était toujours là pour aider les agriculteurs en difficulté. Le facile ce sont les grandes exploitations agricoles qui correspondent aux normes internationales. Pour lagrobusiness, même si cest notre spécialité, jespère quil soit financé par tout le monde. Mais jespère que les banques nous aideront aussi pour ce qui est difficile. Pour quon ne soit pas en concurrence seulement avec ce qui est facile. F. N. H. : Le CAM a signé une convention avec le gouvernement pour la création de la Société régionale de financement agricole (SFAR). A quand le démarrage de cette entité spécialisée dans le financement des petits agriculteurs ? T. S. : Nous navons pas attendu la signature de la convention pour commencer les préparatifs. La SFAR va commencer dans quelques jours. Il y a tout un personnel et un réseau dagences qui y sont dédiés. Notre personnel est très expérimenté et connaît très bien les besoins et les spécificités de cette clientèle particulière. A travers la SFAR, le Crédit Agricole continuera à assurer sa mission de service public et à accompagner la politique de lEtat.