* La chute des cours du baril de pétrole sest fait durement ressentir. * Les investissements entamés depuis lexercice écoulé pourraient porter leurs fruits dès 2009. Durement touché par la dépréciation de la valeur des stocks, le résultat net de la Samir enregistre une perte de 1,2 Md de DH. En effet, le recul concomitant des cours du baril de pétrole à léchelle internationale, qui est passé dun pic de 144 dollars en juillet 2008 à une chute spectaculaire à 37 dollars le baril quelques mois plus tard, a provoqué une importante baisse de la valeur des stocks qui enregistrent une dépréciation de plus de 1,8 Md de DH. Et la réglementation dont fait objet lactivité de la raffinerie ny est pas étrangère. Celle-ci impose à la Samir de détenir, de façon permanente, un stock de sécurité équivalent à un mois de consommation et un stock outil équivalent à 15 jours de ventes. Doù le déficit du résultat dexploitation qui ressort déficitaire à 810 MDH contre 491 MDH une année auparavant. Par ailleurs, les résultats présentés par la société démontrent que si lon navait pas tenu compte de la dépréciation des stocks, le REX aurait été en expansion de plus de 98 % et la marge opérationnelle se serait établie à 3,1%. Le résultat financier est, à son tour, impacté par la conjoncture internationale. Suite à laugmentation de la parité Dollar/ Dirham au second semestre 2008, provoquant la détérioration du bilan de change, le résultat financier affiche rouge à -224 MDH. Le côté bilanciel nest pas non plus au top. Le fonds de roulement affiche un solde négatif de 3 Mds de DH contre 1,9 Md de DH lexercice précédent, plombé par limportante hausse de lactif immobilisé, compte tenu des investissements engagés ainsi que par le résultat déficitaire accusé. Cette situation devrait, selon le Management de la société, se rétablir avec le redressement escompté des cours du brut, le démarrage de lhydrocraking et lobtention du complément de financement du projet de modernisation de la raffinerie de Mohammedia. A noter que les investissements engagés en 2008 ont nécessité une enveloppe de 4,8 Mds de DH, et ont concerné lachèvement des travaux de la première phase relative à la production du gasoil 50 ppm, lavancement des travaux de construction relatifs à la deuxième phase de lhydrocraking pour une mise en service prévue pour fin juin 2009 et lavancement, à hauteur de 15%, du projet de renouvellement des unités de distillation atmosphérique pour un démarrage planifié pour juin 2011. Pour 2009, les analystes sattendent à un redressement du niveau des marges, grâce à lamélioration du niveau des stocks, compte tenu de la reprise escomptée des cours de lor noir et au renforcement des marges de raffinage, notamment avec le démarrage des installations hydrocraking permettant de réduire considérablement les coûts de production. Par ailleurs, la commercialisation du Super et du gasoil 50 ppm, considérés comme deux produits à forte valeur ajoutée, devrait permettre à la Samir de renforcer sa compétitivité, sa performance et ses écoulements à létranger. Aussi, le programme dinvestissement 2008-2012 relatif aux infrastructures logistiques dapprovisionnement laisse-t-il prévoir, vu létat davancement de sa mise en uvre, une optimisation progressive des achats et une rationalisation des dépenses avec une maîtrise des risques de fluctuation erratique des cours. Enfin, la note dinformation publiée par BMCE Capital signale qu «à linstar des raffineries internationales, la Samir subit de plein fouet limpact de la crise financière mondiale sur les cours du brut. Toutefois, la filiale marocaine du Groupe Corral Petroleum devrait commencer, à partir de 2009, à récolter les fruits de ses efforts dinvestissement, notamment par le rétablissement de sa marge opérationnelle».