* La croissance a été au rendez-vous, avec un taux de 5,9%. * Linflation a été maîtrisée à 3,9%, soit lun des meilleurs taux dinflation du monde. * Seul point noir : le déficit du compte courant de la balance des paiements. Le Directeur du Trésor et des Financements extérieurs, Zouheir Chorfi, est fier de son bilan 2008. Une année où pratiquement tous les indicateurs se sont inscrits au vert. À commencer par la croissance économique qui, selon les estimations du Haut Commissariat au Plan (HCP), sest élevée à 5,8%. Une prouesse qui intervient dans un contexte international difficile, et qui est due essentiellement à la forte progression du PIB primaire (+11,1%) et du PIB non agricole (+5%). Des progressions que tous les indicateurs sectoriels confirment. La consommation du ciment a progressé de 9,9%. Celle de lélectricité de 6,3%. Les importations de biens déquipements se sont appréciées de 26,8%, tandis que les crédits à léconomie ont marqué un bond de 26%. Ce qui atteste, selon Zouheir Chorfi, de la forte dynamique qua connue le pays durant lannée 2008. Une forte croissance donc de tous les pans de lactivité économique et qui, encore mieux, ne sest pas accompagnée de fortes tensions inflationnistes. Il est vrai que le taux dinflation sest nettement dégradé en 2008, passant de seulement 2% en 2007 à 3,9% un an après, mais le Maroc figure parmi les pays où linflation a été le plus maîtrisée. Chorfi tient aussi à rassurer quant aux prévisions dinflation pour lannée courante. «Même si lon a intégré dans les hypothèses de la Loi de Finances 2009 un taux dinflation à 2,9%, je suis convaincu que ce taux ne dépassera pas les 2%», a-t-il martelé lors de la présentation de son bilan, lundi dernier, au siège du ministère de lEconomie et des Finances. Autre fierté du Directeur du Trésor : la réalisation, pour la deuxième année consécutive, dun excédent budgétaire de 0,4%, et ce malgré la forte progression des dépenses de compensation, des augmentations de salaires consenties dans le secteur public et de laccroissement des investissements de lEtat. Une performance qui sexplique essentiellement par la forte progression des recettes publiques, notamment les recettes de lIS qui ont marqué un bond significatif de +55% à 167 milliards de dirhams. Seul point noir du bilan de lannée : le compte courant de la balance des paiements sinscrit, pour la première fois depuis 2001, dans le rouge. La raison est simple. Une forte progression des importations (+23,9%), face à une très faible progression des exportations (hors phosphates), qui nont progressé que de 1%. Sans compter le repli manifeste des recettes de voyages (-3,5%), des transferts des MRE (-2,4%), des investissements étrangers (-23,3%) ainsi que des avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib qui ont fléchi de 3,4%.