* La «Générale» souhaite lever 1,9 Md de DH avec une maturité de 10 ans. * Lemprunt sera scindé en quatre tranches : deux cotées et deux autres non cotées. La Société Générale se met à son tour à lémission demprunts obligataires subordonnés. Cest ce qui ressort de la note dinformation visée et publiée par le CDVM en date du 06 mars 2009. Réservé aux investisseurs institutionnels marocains, lemprunt qui sera émis sétale sur 10 ans et porte sur un montant global de 1,9 Md de DH réparti en quatre tranches. La première dite «Tranche A» cotée en Bourse, offre un taux de 4,84% révisable annuellement sur la base dune indexation à la courbe des taux des bons de Trésor à 52 semaines. La «Tranche B», cotée aussi, offrira un taux fixe de 5,60% indexé sur les BDT à 10 ans. Soit, respectivement, des primes de risque de 100 points de base (pb) et 115 pb. Les deux autres parts seront, quant à elles, non cotées et offriront les mêmes caractéristiques que les premières. La valeur nominale des obligations émises a été fixée à 100.000 DH. Cet appel à lépargne va permettre à la filiale marocaine de la Société Générale France de financer son plan de développement qui vise à étendre son réseau dagences, ainsi quà continuer à financer léconomie à travers loctroi de crédits. Pour rappel, en 2008 déjà, plusieurs groupes bancaires avaient opté pour ce mode de financement pour faire face à leurs besoins de liquidité, à limage du Crédit du Maroc, BMCE Bank et Attijariwafa bank. Le marché de la dette privée a en effet enregistré sept émissions en 2008 pour un montant global de 8,5Mds de DH, dont 5 ont été réalisés par le secteur bancaire. Pendant ce temps-là, la SG et BMCI sétaient distinguées en procédant à des augmentations de capital. Cet intérêt pour les dettes obligataires est encouragé par le fait que la liquidité levée peut être assimilée, dans le cas dun emprunt subordonné, à des fonds propres, en raison de la clause de subordination qui les caractérise. Les détenteurs de tels titres sont en effet, en cas de pépin, les derniers dans léchelle des créanciers chirographaires, et ne se voient rembourser quaprès liquidiation de toutes les dettes de létablissement émetteur. Et cest de là que ces titres tirent leur nom de quasi-fonds propres. Ceci a pour conséquence daméliorer les ratios de solvabilité des établissements émetteurs et solidifier leurs assises financières. Coté investisseurs, ces émissions restent très attractives. En témoigne le taux de souscription des précédentes opérations qui a affiché à chaque fois les 100 %. Et pour cause, les taux dintérêts servis dépassent ceux des bons de Trésor dau moins 100 points de base. Une majoration relative à une prime de risque que pourraient supporter les bailleurs de fonds, sachant toutefois quen tant quétablissements bancaires, les émetteurs ne présentent quun degré de risque infime au vu de la solidité de tout le système au Maroc.