* Les entreprises du secteur sidérurgique souffrent dune contraction accélérée de leurs résultats à cause de la dépréciation de la valeur des stocks. * Pour faire face au besoin croissant en fonds de roulement, les opérateurs concernés demandent une garantie de lEtat pour accéder au financement. Les impacts de la crise financière internationale se propagent pour bouleverser profondément les secteurs industriels. En effet, à cause de ce climat daffaires défavorable, les stocks des matières premières sont de plus en plus tirés vers le bas. Ainsi, les opérateurs de secteurs industriels souffrent dune contraction accélérée de leurs résultats à cause de la dépréciation de la valeur des stocks et de la baisse de la demande. À cet égard, le N°1 mondial de l'acier, le groupe Arcelor, a affiché au 4ème trimestre de lannée 2008 une perte nette de 2,6 milliards d'euros, contre un résultat net de 1,7 milliard d'euros un an plus tôt. Les entreprises nationales, pour leur part, ne sont pas épargnées. Fadel Sekkat, PDG de Maghreb Steel, affirme dans ce sens que «la crise qui frappe actuellement le monde a eu des conséquences immédiates et lourdes sur le secteur sidérurgique». En cela, les opérateurs du secteur demandent une garantie de lEtat pour pouvoir financer leurs besoins en fonds de roulement. «Comme cela est en train de se faire dans les pays développés, nous demandons une garantie de lEtat pour contracter des crédits afin de faire face aux difficultés financières résultant de la crise», note Fadel Sekkat. La mise en place dune protection douanière permettra, par ailleurs, damortir les effets directs de la forte fluctuation des marchés internationaux et de minimiser les conséquences des pratiques commerciales illégales comme le dumping. Par conséquent, vu la genèse des investissements nationaux dans ce secteur très capitalistique, les opérateurs nationaux demandent le recours à la clause de sauvegarde. La dernière note de conjoncture de BAM stipule que «le niveau des stocks de produits finis détenus par les entreprises demeure supérieur à la normale, alors que le niveau actuel des commandes est jugé inférieur à son niveau habituel dans toutes les branches industrielles».