Jai eu beaucoup de mal à trouver le thème de la chronique de cette semaine. Surtout lorsquil sagit de célébrer mes 10 ans moins 2 mois au sein de Finances News Hebdo. Dix années durant lesquelles jai vu de tout sur le marché financier. Du bon. Mais également du mauvais. Du très mauvais même : des épisodes quil serait difficile de jeter dans la trappe de lhistoire du marché. Je les enterre volontiers pour cette fois-ci. Jai donc décidé de faire taire momentanément ma plume braillarde pour rendre hommage à tous ces acteurs du monde boursier et financier que jai «littérairement» fréquentés depuis une décennie. Mes premières pensées vont, bien évidemment, vers nos chers banquiers. Certains men veulent. Et mont traité dêtre partial lors du fameux match Attijariwafa bank - BMCE Bank. Dautres, des références dans le système bancaire marocain, ont pris avec la dose dhumour quil fallait les différents épisodes de «Petites discussions entre potes». Je les prie néanmoins, tous, de ne pas men vouloir. Dautant plus que les banquiers, je les «kiffe» grave. Et il y a de quoi : toujours en costume cravate, clean, image bien soignée et donnant parfois limpression dêtre un peu coincés, ils affichent toujours le sourire. Le temps de vous courtiser afin de vous pousser à ouvrir un compte au sein de leur établissement, et de vous matraquer par la suite à coups dagios et de commissions. Sauf pour vous vendre plus de services et rallonger davantage la liste des débits sur votre relevé bancaire, ils ne vous tiennent aucun autre langage. Il faut être doué pour le faire. Néanmoins, malgré le sourire béat quils affichent (même sils nen ont pas envie) chaque fois quils vous reçoivent et laisance financière quils véhiculent involontairement (il sont obligés davoir une belle garde-robe pour paraître bien), nous partageons les mêmes soucis quotidiens : les factures deau et délectricité, la bouffe, le loyer, le transport Ouf !, nous avons au moins un point commun. Ma seconde pensée est à lendroit des analystes. Ce sont des colosses du travail. Imaginez tout le boulot quils abattent pour concocter une note dinformation ! Ils sont pour le moins très pertinents. Sauf quand ils servent de caudataires aux émetteurs. Et cest là où tout se gâte : ils se font des bisous «à la Marocaine» au sein de lAPSB et de la SMAF et se canardent par études interposées lorsquils sont dans leur société de Bourse respective. Touche pas à la main (lémetteur) qui me nourrit ! Enfin, ma dernière pensée est pour notre très cher Sherlock Holmes national. Le CDVM a toujours servi de punching ball à la presse, bien quil soit au service des épargnants. La preuve : tout le Directoire de lopaque tour de verre viré. Qui dit mieux ? En tout cas, aujourdhui, ma vertu se dresse en moi et me pousse à présenter mes plates excuses à tous ces professionnels du marché. Même si, lorsque je remue ma plume dans la plaie cest, en toute bonne foi , pour la bonne cause.