La Bourse de Casablanca aura été fidèle à sa trajectoire baissière durant cette semaine encore. En passant de 673,79 à 647,97 points entre le 29 novembre dernier et le 5 décembre courant, l'Indice Général aura enregistré une contre-performance de 3,83%, On aura entretenu l'espoir d'un hypothétique redressement de l'Indice Général à plusieurs reprises, avant de se rendre à l'évidence : l'IGB terminera, selon toute vraisemblance, l'année 2000 dans la zone rouge. La cause semble déjà acquise. Les investisseurs ne peuvent donc que constater les dégâts quand bien même ils auront eu le mérite d'y croire jusqu'au bout. L'inquiétude passée, l'idée que la place casablancaise restera résolument fidèle à son trend baissier semble d'ores et déjà acceptée. A-t-on le choix en définitive quand les analyses les plus optimistes tablent sur une reprise au début de l'année 2001, sachant qu'au début de cette année, les mêmes analystes avaient tablé sur une performance d'au moins 5% pour l'exercice 2000 ? Ainsi, l'IGB s'est de nouveau contracté cette semaine de 3,83% à 647,97 points, ramenant du coup la performance annuelle à -13,5%, soit le niveau le plus bas de l'IGB depuis 1998. Les transactions réalisées n'auront pas été insensibles à cette descente abyssale, dans la mesure où le volume hebdomadaire drainé est passé de 256,6 à 243,5 MDH. L'essentiel des volumes aura été ainsi enregistré par le secteur bancaire qui s'est offert 50% du total des transactions. A signaler que sur le marché central, la BMCE vient en tête du nombre de titres échangés (83.295), suivie de la SAMIR et de Managem avec respectivement 22.147 et 16.056 titres échangés. Sur le marché de blocs, la stagnation a été de mise. En effet, ce compartiment n'a connu au cours de la semaine que deux transactions portant sur les titres SNI et la Marocaine-Vie qui a procédé dernièrement à l'augmentation de son capital. Côté performance, la meilleure progression annuelle est à mettre au crédit de Nexans Maroc (ex-ALCATEL) avec 28,98%, le reste des sociétés ayant toutes affiché des prestations annuelles négatives. Par ailleurs, les plus fortes baisses hebdomadaires ont affecté Afriquia Gaz, qui a régressé de 10,39%, et ONA (-10,17%), tandis que la plus forte hausse de cette semaine est à mettre à l'actif de Longométal qui a progressé de 10,42%, sachant que cette valeur est traitée actuellement à un cours largement inférieur à son prix nominal, soit 53DH contre 100DH nominale. Une chose est sûre : le fait que la plupart des institutionnels s'orientent actuellement vers l'obligataire, qui reste, en tout état de cause, moins risqué, malgré la grande stagnation qu'a connu ce marché au titre de l'année en cours, constitue un signe évident de déliquescence continue de la place casablancaise. Maintenant, il ne reste plus qu'à attendre la reprise tant escomptée de la place boursière, laquelle reprise dépendra notamment de la série de privatisations annoncées et des perspectives économiques