L'Indice Général de la Bourse de Casablanca a une fois de plus bouclé la semaine sur une note négative en cédant pratiquement 8 points entre le 5 et le 11 avril courant, pour terminer à 725,15 points, soit une régression d'un peu plus de 1%. La performan Morosité prolongée, volumes insignifiants, atonie chronique Autant de termes que l'on n'a eu cesse d'utiliser pour qualifier ce qui se passe au niveau de la Bourse de Casablanca depuis plusieurs mois déjà. L'Indice Général s'est résolument entêté dans sa tendance baissière. Et l'on se demande si durant cette année il parviendra à sortir de la zone rouge, malgré les propos quelquefois rassurants que nous tiennent certains observateurs. On en doute en tout cas ! Aucun signe de reprise ne se profile à l'horizon et, de semaine en semaine, l'espoir de voir l'IGB emprunter la voie de la hausse s'amenuise. Ce n'est pourtant pas faute d'initiatives. La SBVC a pris le taureau par les cornes en initiant une intense campagne de communication autour de la Bourse. Elle a aussi initié « Les Rendez-vous de la Bourse », déclinés en des forums sectoriels trimestriels et qui réuniront, dans une approche ciblée et personnalisée, des sociétés déjà cotées et des entreprises potentiellement cotables, afin de faire valoir à ces dernières les avantages d'une admission à la cote. Le premier rendez-vous, animé par M. Jacques Attali, fondateur de la BERD (Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement), a eu lieu lundi dernier. Ces initiatives n'auront pas, pour l'instant en tout cas, réussi à provoquer le déclic tant attendu. C'est qu'à l'évidence ces mesures restent largement insuffisantes pour instaurer une nouvelle dynamique au niveau de la Bourse de Casablanca. La place a certes besoin de papier, mais il est utile de le rappeler de temps à autre, il faut surtout joindre l'acte au discours. Les maux dont souffre la Bourse (problèmes structurels, déphasage entre le processus de modernisation et la législation en vigueur, manque de papier en quantité et en qualité, etc) ont été identifiés depuis belle lurette, mais jusqu'à présent aucun remède n'a vu le jour. Les investisseurs ont besoin de signaux forts pour rompre le nud gordien d'une absence de stratégie claire sur le marché financier. Tant que les réformes de fonds envisagées ne seront pas mises en vigueur, il est fort peu probable que l'Indice Général nous gratifie d'une tendance autre que celle qui prévaut depuis septembre 1998. Et, au terme du premier trimestre 2000, il y a de quoi être inquiet, surtout face à la chute continuelle de l'IGB qui a clôturé la semaine du 5 au 11 avril sur une régression de 1,07% à 725,15 points, ramenant la performance annuelle à 6,68%. Parallèlement, le volume global hebdomadaire des transactions aura été insignifiant, s'élevant juste à 167,9 MDH, répartis à hauteur de 35% pour les banques et 34% pour les holdings. Sur le marché central, la valeur ONA a été la plus dynamique avec 18.904 titres échangés, tandis que sur le marché de blocs, c'est la SNI qui a mené la danse avec 180.000 titres qui ont transité dans ce compartiment. Les plus fortes baisses hebdomadaires sont à mettre à l'actif d'Eqdom (-3,60%) et de la Marocaine-Vie (-3,34%), tandis que les plus fortes hausses reviennent au CIH qui a repris de 17% et à Aluminium du Maroc avec 5,80%