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Hausse du taux directeur : BAM conclut un gentlemen’s agreement avec les banques
Publié dans Finances news le 03 - 10 - 2008

* Evoquant le principe de l’intérêt national, le GPBM s’inscrit dans les directives de BAM.
* Dans l’ensemble, la marge bénéficiaire des banques sera peu affectée vu la croissance à deux chiffres de leur activité et le fait qu’elles ont bénéficié d’une baisse de l’IS.
* Malgré la hausse, le taux d’intérêt au Maroc reste compétitif. Il est similaire à ceux existant en Europe et le plus faible de la région Mena.
La hausse du taux directeur par Bank Al-Maghrib a reçu le consentement du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM). Le wali de BAM a tenu une réunion avec les représentants des différentes banques nationales qui se sont engagés à ne pas répercuter cette hausse sur la clientèle. Il ne s’agit pas d’un accord signé, mais d’un gentlemen’s agreement. Lors de la présentation des résultats semestriels, Mohamed Kettani, PDG d’Attijariwafa Bank, a annoncé «l’engagement de son organisme dans la démarche adoptée par BAM». «Quand il s’agit de l’intérêt national, il faut faire des sacrifices», a-t-il lancé.
La hausse des taux directeurs avait pour but de contrer l’inflation et de faire face aux effets de second tour. Mais BAM ne veut pas voir d’effets secondaires, notamment sur l’investissement ou sur les facilités de financement des entreprises et des ménages.
«C’est une équation très complexe. La hausse des taux va atténuer les pressions inflationnistes, surtout importées, mais va, encore une fois, impacter la dynamique de croissance de l’économie nationale», a affirmé Driss Benali, professeur universitaire. Benali a expliqué que «la hausse du taux directeur ne peut avoir les effets escomptés que si elle est répercutée, sur l’ensemble des acteurs économiques, surtout les ménages et les entreprises».
Malgré la hausse, le taux d’intérêt au Maroc reste compétitif. Il est quasi-similaire à celui de la BCE et reste le plus faible de la région Mena.
BAM a fait vraisemblablement tous les calculs et toutes les anticipations possibles avant de décider d’augmenter le taux.
L’impact de cette action ne va affecter que légèrement les résultats des banques. «Depuis des années les banques affichent des taux de croissance à deux chiffres. La croissance du réseau et celle du taux de bancarisation leur permettent d’assurer des marges bénéficiaires très confortables», a affirmé un banquier de la place. La même source a précisé que «les banques ont déjà bénéficié d’une baisse de deux points de l’IS au titre de la Loi de Finances 2008, ce qui veut dire que, dans l’ensemble, leur marge ne sera pas affectée».
En rendant le coût de l’argent plus cher, BAM veut plus jouer sur le volume prêté et sur les conditions d’octroi des crédits. Abdellatif Jouahri a ordonné aux banques d’être plus sélectives et plus vigilantes, surtout pour l’immobilier. C’est le taux interbancaire, le taux d’escompte qui vont être impactés. Alors que les crédits à la consommation ou les crédits à l’équipement vont être épargnés.
Le problème est que la hausse des taux intervient dans un moment où il y a un problème de liquidité conjuguée à une baisse des dépôts à vue. Pour compenser, certaines banques ont eu recours à des emprunts obligataires ces derniers temps.
Au niveau monétaire, la hausse du taux directeur va beaucoup bénéficier au marché obligataire, surtout pour les maturités à court terme et donner un coup de pouce au Dirham par le fait d’une amélioration du taux de change. La monnaie nationale va gagner quelques points face aux principales devises, notamment l’Euro.
En tout cas, les pressions inflationnistes demeurent, même s’il y a une certaine détente au niveau des cours du pétrole qui sont revenus à des niveaux plus ou moins normaux. A une moyenne de 100 dollars, le baril de brut revient à des niveaux acceptables. Pour ce qui est de la facture alimentaire, les tendances à la baisse des cours des céréales se confirment. L’offre mondiale a sensiblement augmenté avec des campagnes agricoles meilleures, notamment dans les principaux marchés, surtout américain et australien. Alors que la demande a quasiment stagné.
Si le taux d’inflation a, pendant le Ramadan, frôlé les 5%, ce niveau risque de baisser après le mois sacré et revenir à une situation plus normale. Les objectifs de la Loi de Finances 2008 peuvent être atteints. Le taux de l’inflation ne devrait dépasser que légèrement les 3% visés initialement.


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