* Hormis le poste compensation qui va être revu à la hausse, les autres postes seraient légèrement actualisés. * Les performances des recettes fiscales vont permettre de faire face à la progression des dépenses. Lexécution de La loi de Finances se fera comme prévu. Les hypothèses établies seront maintenues. Mais avec une actualisation qui concerne surtout le poste compensation, Salaheddine Mezouar est confiant pour lannée 2008. Malgré une conjoncture internationale difficile, léconomie nationale arrive à tirer son épingle du jeu et à respecter les équilibres budgétaires. Le ministre de lEconomie et des Finances a dressé un tableau des plus optimistes quant à lexécution de la Loi de Finances 2008. Lactualisation de cette dernière a établi un taux de croissance de 6,8% un taux dinflation de 2,8%, un baril de pétrole à 130 dollars, une parité de change de 1,56, une croissance des exportations de 25% et 24% pour les importations. «Léconomie nationale a connu des mutations profondes durant la dernière décennie lui permettant dêtre de moins en moins dépendante des aléas climatiques. Malgré la sécheresse, la croissance se maintient à un niveau positif. Le salut vient du dynamisme de certains secteurs comme les BTP, le tourisme, les finances ou les télécoms qui réalisent des taux de croissance supérieurs à 9%», a affirmé Mezouar. Dans ce cadre, largentier du Royaume a présenté cinq axes. Il sagit de lélévation du niveau de croissance et la diversification de ses sources. La maîtrise de linflation est devenue un cheval de bataille du gouvernement. «Le Maroc est lun des rares pays à avoir pu contenir son inflation à moins de 3%», a souligné Mezouar. Le comportement favorable de léconomie nationale se manifeste au niveau de la réalisation dexcédents du compte courant en dépit de laggravation du déficit commercial. «La facture pétrolière représente près de 50% du déficit commercial», a expliqué Mezouar. Lautre mutation de léconomie nationale concerne la maîtrise du déficit budgétaire et la baisse du poids de la dette. La croissance est tirée aussi par la demande et linvestissement public ou privé. Linvestissement croît de 11% par an, soit 7% du PIB. Pour ce qui concerne lexécution de la Loi de Finances 2008, elle se déroule comme prévu. «A part le poste compensation qui a été revu à la hausse, tous les autres postes budgétaires ont été légèrement actualisés», a précisé le ministre de lEconomie et des Finances, avant dajouter que «le gouvernement a fait le choix de continuer la compensation. Il na pas touché les produits qui concernent le pouvoir dachat», a indiqué Mezouar. A cet égard, il a été prévu loctroi dun crédit supplémentaire de 14 MMDH pour la compensation afin déviter le risque de pénurie, surtout pour les hydrocarbures. Lamélioration sensible des recettes fiscales a permis de maintenir léquilibre budgétaire et de faire face à la hausse des dépenses, notamment les pressions de la charge de compensation, (voir encadré). Commentant les performances des recettes fiscales, le ministre a souligné que «plusieurs facteurs y ont contribué comme le dynamisme de léconomie, lélargissement de lassiette fiscale, les mesures de contrôle, ladhésion des contribuables».