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Entretien: «Le Maroc est encore peu connu en Allemagne»
Publié dans Finances news le 10 - 04 - 2008

* En dix ans d’activité, le nombre de sociétés adhérentes est passé de 70 à 310
à la Chambre de commerce allemande
au Maroc.
* Les Marocains formés en Allemagne peuvent jouer un rôle-clé dans l’attrait des investissements.
* Le point avec Marco Wiedemann, Directeur général de la Chambre de commerce allemande à Casablanca.
Finances News Hebdo : La Chambre Allemande de Commerce a fêté son dixième anniversaire au Maroc; comment se présente le bilan de cette décennie?
Marco Wiedemann : Après plus de 10 ans d’existence, la Chambre Allemande de Commerce et d’Industrie au Maroc peut dresser un bilan tout à fait positif. Le nombre d’adhésions souligne que nous faisons du bon travail.
Un travail apprécié car depuis sa création, le nombre d’adhérents de la Chambre Allemande est passé de 70 à plus de 310 sociétés membres, et nous continuons à recevoir des demandes d’adhésion de haut niveau.
Nous avons pu réaliser de nombreux projets et événements importants, dont je cite à titre d’exemples les manifestations sur les technologies de l’environnement, les 4 salons EnviroMaroc ou les 3 rencontres maroco-allemandes sur les e-renouvelables.
D’ailleurs, nous ne misons pas seulement sur les relations maroco-allemandes, mais également sur les échanges multilatéraux. C’est dans ce cadre que s’inscrit la création de l’Union des Chambres de Commerce et d’Industrie Européennes au Maroc (UCCIEM dont les membres sont par ordre alphabétique : l’Allemagne, la Belgique & le Luxembourg, l’Espagne, la France, la Grande-Bretagne et l’Italie) que la Chambre Allemande avait l’honneur de présider en 2007. Dans le cadre de cette Union, une première manifestation a eu lieu l’année dernière en coopération avec la Banque Européenne d’Investissement (BEI) ; d’autres manifestations sont prévues pour cette année.
F. N. H. : Comment les hommes d'affaires allemands jugent-ils le climat d'investissement au Maroc ?
M. W. : L’investissement n’est pour les entrepreneurs allemands que la deuxième étape. Avant de prendre la décision d’investir, il faut avoir de bonnes relations d’affaires.
Ceux qui connaissent le Maroc jugent le climat d’investissement favorable.
Malheureusement, le Maroc est encore peu connu en Allemagne comme marché ou site d’investissement. Pourtant, la Chambre Allemande ne cessera de présenter le potentiel d’investissement et les opportunités d’affaires au Maroc. Les réformes et initiatives économiques du Maroc, ainsi que la politique marocaine (Plan Emergence, Plan Azur etc.) aideront ces objectifs.
F. N. H. : On remarque que l'Allemagne est présente au Maroc surtout à travers de grandes entreprises ; dans ce contexte, n’y a-t-il pas une politique de promotion destinée aux PME allemandes pour venir investir au Maroc ?
M. W. : A notre connaissance, il existe à peu près 75 sociétés et participations allemandes au Maroc, et il s’agit pour la plupart de grandes entreprises.
Les PME allemandes ont des capacités plus limitées que les grandes sociétés à investir dans les pays étrangers. Elles investissent beaucoup à l’étranger, mais pour l’instant elles se concentrent plutôt dans les pays d’Europe centrale et orientale. Peu d’Allemands parlent français ; en Europe orientale, beaucoup de gens parlent l’allemand. En plus, ces pays sont situés juste à côté de l’Allemagne, tandis que le Maroc se trouve à plusieurs milliers de kilomètres. Il y a d’étroits liens historiques et culturels de longue date.
C’est d’ailleurs un des objectifs de la Chambre Allemande d’inciter davantage d’entreprises allemandes à découvrir le potentiel du Maroc en tant que marché et site de production. Les Marocains formés en Allemagne peuvent jouer un rôle-clé à cet égard. C’est pour cette raison que nous avons créé, il y a un an, un poste de conseiller en réintégration au sein de la Chambre Allemande.
F. N. H. : Comment expliquez-vous la quasi-absence de capitaux allemands dans des secteurs marocains à forte croissance comme les télécoms, les finances ou la Bourse?
M. W. : Les atouts traditionnels de l’économie allemande sont l’industrie, surtout la construction de machines, les technologies de pointe.
Mais il y a un intérêt accru dans les secteurs que vous venez de citer : T-Systems, filiale de Deutsche Telekom, est venu prospecter le marché il y a quelques mois ; la Deutsche Bank investit à travers un fonds immobilier dans la nouvelle gare de Casa-Port ; et la Banque allemande de Développement, KfW, participe au fonds de micro-crédit Jaida.
F. N. H. : Quel a été l'impact de la forte hausse de l'Euro sur les activités des entreprises allemandes au Maroc ?
M. W. : Pour l’instant, nous n’avons pas remarqué d’impact particulier sur les activités des entreprises allemandes au Maroc. En principe, la hausse de l’Euro devrait alléger les charges des compagnies qui produisent déjà ici.
F. N. H. : Pourquoi les entreprises allemandes n'envisagent-elles pas de délocaliser une partie de leur activité au Maroc comme l'ont fait certaines firmes européennes?
M. W. : Pour les entreprises allemandes, les pays de l’Europe centrale et de l’Est sont ce qu’est le Maroc pour les entreprises françaises et espagnoles.
Mais à cause de la flambée du coût de main-d’œuvre dans les nouveaux pays membres de l’UE, le Maghreb deviendra de plus en plus intéressant pour les projets de délocalisation. En fait, l’année dernière, nous avons reçu plusieurs demandes de sociétés allemandes, notamment de la part d’équipementiers automobiles qui ont déjà un site de production dans un des nouveaux pays membres de l’UE.
Toutefois, la Tunisie arrive à absorber une grande partie de cette demande grâce à la longue tradition d’investissements allemands.
Sa politique économique libérale, l’établissement de zones franches et le nouveau port de Tanger-Med, par exemple, constituent des atouts qui permettront au Maroc de faire face à cette concurrence.


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