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Déficit budgétaire : La croissance des dépenses met en berne les performances des recettes
Publié dans Finances news le 06 - 03 - 2008


* L’Etat vit toujours au-dessus de ses moyens.
* Le service public reste coûteux pour des prestations en nette dégradation.
* L’optimisation du Budget nécessite une réorientation et un bon ciblage des dépenses.
Le niveau du déficit budgétaire est l’un des indicateurs fondamentaux des finances publiques. Car il montre l’écart entre les recettes et les dépenses de l’Etat. La limitation de ce déficit est le vœu pieux de chaque gouvernement. La formule est très simple: une bonne amélioration des recettes et une maîtrise des dépenses. Le Maroc est parmi les pays où le déficit budgétaire est chronique. L’Etat vit au-dessus de ses moyens. Pourtant, l’économie nationale est assez dynamique pour dégager de la valeur ajoutée permettant de créer un potentiel fiscal important. Ce qui est le cas, car depuis plus de sept ans, les recettes fiscales réalisent une progression à deux chiffres et restent moins insensibles aux aléas climatiques. Les services de recouvrement du Fisc sont toujours en forme même pendant les années où les campagnes agricoles sont médiocres.
Le problème des finances publiques réside surtout au niveau des dépenses. Malgré l’effort effectué ces dernières années, la maîtrise tant souhaitée n’est pas encore au rendez-vous; beaucoup de travail reste à faire.
Comment donner un meilleur service public avec une bonne maîtrise des coûts ? La situation d’équilibre ou d’excédent budgétaire au Maroc est devenue une utopie. C’est un rêve qui peut être réalisé mais sous conditions. La réduction des dépenses et l’intensification du contrôle en interne et en externe est la seule voie de salut.
Au niveau des dépenses liées à la dette, le pays a réalisé des performances, que ce soit pour le principal ou le service de la dette. C’est au niveau des dépenses de fonctionnement que l’essentiel du travail doit être effectué.
Plusieurs secteurs publics sont connus comme étant très budgétivores sans que la qualité du service soit assurée pour autant. L’enseignement, la Justice, la Santé sont des départements à connotation sociale où le budget alloué est très conséquent par rapport au PIB. Meziane Belefkih, conseiller de SM le Roi et qui a supervisé durant des années la réforme du système d’éducation nationale, a reconnu dernièrement que «le secteur a englouti des budgets énormes sans que les objectifs arrêtés ne soient atteints». L’Education nationale s’accapare près de 25% du Budget. A côté de la défense nationale, c’est le premier secteur en terme d’allocations budgétaires. Pourtant la position du Maroc dans le classement PNUD ne dépasse guère la 124ème place à cause du niveau élevé d’analphabétisme et d’abandon scolaire. Certains pays comme les Philippines, le Pérou ou la Turquie avaient le même niveau d’illettrisme que le Maroc durant les années 60. Pendant ces quatre dernières décennies, ils ont dépensé moins de 20% de leur PIB pour le secteur de l’enseignement et pourtant ils sont arrivés à éradiquer l’analphabétisme. Les mêmes critiques sont avancées à l’encontre des secteurs de la Santé et de la Justice. Ces départements sont minés par la corruption.
«Ce ne sont pas les dotations budgétaires qui posent problème mais leur exécution. Il y a des secteurs qui arrivent à réaliser de bons résultats avec des budgets moindres», a expliqué Youssef Oubouali, professeur universitaire. Il a souligné que «l’optimisation du Budget nécessite une réorientation et un bon ciblage des dépenses. Il faut établir de nouveaux critères de rentabilité du service public. Mais encore faudrait-il gérer les contraintes budgétaires et sociales.
La masse salariale relative aux agents et fonctionnaires de l’Etat continue de peser de tout son poids sur le Budget. Malgré l’opération de départs volontaires qui a coûté des milliards, ce compartiment représente toujours plus de 10% du PIB.
Face au climat de tension sociale qui se dessine avec la flambée des prix, le gouvernement de Abbas El Fassi serait contraint de revoir à la hausse les salaires des fonctionnaires. «Ce n’est qu’une question de temps, la paix sociale a un prix, le gouvernement finira par céder», avertit un syndicaliste. Outre les salaires et les traitements, les charges sociales de l’Etat vont encore s’alourdir avec la question des retraites et de la couverture sociale.
«L’opération de départs volontaires n’a réussi que sur le plan comptable car la réalité est autre. Ce sont les meilleurs profils qui ont choisi de quitter la fonction publique. Certains services continuent jusqu’à aujourd’hui de fonctionner anormalement pour manque d’effectif ou de personnel qualifié. Ce qui fait que dans l’ensemble l’Etat offre un service public relativement coûteux si on le compare avec la qualité des prestations fournies», a souligné Oubouali.
Parmi les autres dépenses fortement critiquées, figurent notamment les subventions et la compensation. Le dernier rapport de la Cour de comptes a tiré au plus clair les dysfonctionnements du système. C’est plus une question de contrôle que de gestion. La compensation coûte plus de 20 milliards de DH, soit les deux tiers du Budget d’investissement. Khalid Naciri ministre de la Communication Porte-parole du gouvernement a affirmé dans une récente déclaration à la télévision que «le problème de la compensation est toujours présent en attendant de trouver une alternative».
Les collectivités locales sont dotées également d’énormes ressources. Elles sont financées à raison de 30% par les recettes de la TVA. La maîtrise des dépenses de ces entités publiques est une urgence. La masse salariale continue d’être le principal axe budgétaire qui nécessite un vrai dégraissage. Les départements de l’Intérieur et des Finances ont déjà préparé une étude de faisabilité pour une opération de départs volontaires. 20.000 personnes sont concernées. Les collectivités locales sont faiblement dotées en ressources humaines qualifiées, surtout dans les domaines techniques et administratif. Ce qui a un impact direct sur les prestations fournies.


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