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Pêche hauturière
Publié dans Finances news le 16 - 06 - 2005

L’investissement du secteur hauturier est supérieur à 700 millions de dollars et les exportations avant la crise poulpière ont atteint 400 millions de dollars. Aujourd’hui, toutes les sociétés sont déficitaires et n’auront de visibilité pour sortir de la crise que si le plan de sauvetage mis sur pied par le gouvernement entre en application.
«Ce n’est pas à la ressource de s’adapter à une implantation incontrôlée et illégale d’unités de congélation, mais c’est à ces dernières de s’adapter aux possibilités de la ressource», répétait souvent Mohand Laenser, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes.
La pêche à outrance et anarchique des céphalopodes a engendré un épuisement accéléré de cette ressource. La décision des arrêts biologiques a engendré des crises en premier lieu avec l’Union européenne notamment l’Espagne, puis avec les professionnels implantés dans les provinces du Sud. Le plan de sauvetage reste l’unique issue pour assurer la pérennité des ressources.
Par volonté Royale, le Maroc en 1975, après la Marche Verte et la récupération de nos provinces du Sud, a décidé de se doter d’un code d’investissements encourageant la création et le développement du secteur de la pêche hauturière, tant aux céphalopodes qu’aux crevettes, au moyen de chalutiers congélateurs.
Le secteur inexistant à l’époque était exploité seulement par des chalutiers congélateurs étrangers. L’objectif était de contrecarrer la présence des 1.700 bateaux de toute nationalité et de tout type, opérant sur nos côtes atlantiques et méditerranéennes et qui pêchaient au Maroc impunément, et ce depuis des décennies, arborant des pavillons aussi variés, allant du coréen, soviétique, chilien, japonais, au portugais ou espagnol.
De plus, en 1982, la signature de la Convention internationale du droit de la mer, permit au Maroc d’étendre ses eaux territoriales à 200 miles de la côte; ce qui l’amenait à devoir affirmer plus intensément sa présence en mer, s’il voulait s’imposer et défendre ses frontières maritimes dans les divers forums internationaux et face aux puissances étrangères.
Dès lors, le développement du secteur de la pêche hauturière a vu le jour rapidement.
La flotte hauturière marocaine s’est développée dans un environnement difficile et hostile, devant se ravitailler et débarquer ses prises à l’étranger jusqu’en 1990, et ayant dû faire ses armes et apprendre le métier sur le tas, avec les déboires d’un débutant (erreurs, égarements et arnaques en tout genre) dus au manque d’expérience, de savoir-faire, de recul par rapport au temps, et le tout aboutissant fatalement à des faillites pour la plupart des pionniers du secteur.
L’année 1992, fut celle du rapatriement vers les ports marocains des derniers bateaux travaillant à l’étranger, du gel des investissements dans le secteur de la pêche et du début des arrêts biologiques. Gel non respecté pour les autres secteurs de la pêche. On voulait une pêcherie céphalopodière responsable, qui continuait jusqu’en 1999, à être exploitée avec encore 120 chalutiers congélateurs étrangers, en plus des 350 chalutiers marocains qui ne sont qu’au nombre de 290 aujourd’hui. Soit 60 navires hauturiers en moins pour le pavillon marocain, et 120 chalutiers européens partis fin 1999, à la suite du non renouvellement de l’accord de pêche avec l’Union européenne.
La réduction de l’effort de pêche hauturière, opérée bien avant la crise, et l’effondrement de la ressource poulpière se traduisent par un total de 180 chalutiers hauturiers en moins sur les 470 existant à la fin de 1992. Soit une diminution de plus de 50% sur les 350 chalutiers hauturiers opérant dans la zone et qui n’avaient été construits que dans un but stratégique, socio-économique et national. Pour ce type de navires, aucune reconversion n’est possible. La diminution de l’effort de pêche, réclamée par l’Institut National de la Recherche Halieutique (INRH) depuis longtemps, ne visait et ne vise toujours que la flotte hauturière. Sous prétexte que le chalutage est destructeur. «Le maillage du filet utilisé par les chalutiers hauturiers est de 70 mm. Quid du chalut côtier, qui lui, n’utilisait qu’un maillage de 30 mm et arrive à peine aujourd’hui à 50 mm, alors que le Dahir Royal de 1973 impose un maillage de 70 mm pour tous les chalutiers ? De plus, en maintenant que la pêche avec le pot plastique était sélective, on ne peut que lui donner raison.
Grâce aux millions de pots sélectifs en bord de mer, il n’y a plus de poulpe ! C’est comme dire qu’il faut protéger le dauphin tout en autorisant un engin de pêche qui ne cible que le dauphin», a expliqué Rachid Benkirane, président de la Fédération Nationale de la Pêche Hauturière. La problématique de la pêche poulpière est une question de lobbies et d’arnaque. Il n’y a qu’à chercher où sont passées les 140 licences de pêche hauturière que les détracteurs ont reçues et vendues.
Trois ans après le départ de la flotte étrangère de nos eaux territoriales, les ressources se sont effondrées. Alors que 25 ans de pêche céphalopodière par des chalutiers hauturiers tant marocains qu’étrangers n’ont pas réussi à provoquer l’effondrement de la ressource poulpière. Les lobbies sont aussi influents au niveau des instances dirigeantes du Royaume, que puissants financièrement. De fait, ils ont pu ruiner la région sans être inquiétés.
De plus, ce petit lobby du sud, dit sahraoui, n’est même pas concerné par la pêche, mais seulement par l’approvisionnement à terre, comme n’importe quelle unité de production nationale implantée sur le territoire marocain. Or, les flottes du nord du Royaume sont interdites de s’approvisionner en poulpes dans la ville de Dakhla. Chose pour le moins curieuse, pour un pays qui a opté pour une économie de marché. On se demande pourquoi ceux qui monnaient leur marocanité sont mieux lotis que leurs jeunes qui n’ont pas l’indécence d’exiger ou d’acheter des passe-droits.
Personne ne les a encouragés à créer des unités de congélation à Dakhla avec des capacités supérieures aux possibilités de renouvellement de la ressource poulpière.


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