* Le trafic illicite des biens et objets d'art et de culture ne sera plus «toléré». * A l'échelle régionale, l'Administration des Douanes prendra l'initiative pour sensibiliser aux dangers que constitue ce type de détournement. Le ministre de la Culture et l'Administration des Douanes et Impôts indirects entendent conjuguer leurs efforts pour lutter efficacement contre le trafic illicite des biens culturels. Il faut dire que les réseaux de trafiquants ont depuis longtemps érigé notre pays comme zone idéale pour leurs activités illégales. Il faut dire aussi que le manque de coordination entre les divers départements ministériels concernés a rendu le contrôle de ce trafic encore plus complexe. Mohamed Achaâri, ministre de la Culture, a fait savoir à ce sujet que «le Maroc constitue l'une des nations touchées par le fléau du trafic illicite. Pour y faire face, le ministère use de tous les moyens juridiques et pratiques, à savoir la révision des lois régissant le patrimoine culturel, l'acquisition de nouvelles collections et l'inventaire exhaustif du patrimoine matériel». Au début de l'année 2006, le département de la Culture a pu restituer d'importantes pièces de valeur historique qui avaient été découvertes puis mises en vente à l'étranger. Actuellement, il s'agit d'abord de combler le vide juridique, et spécialement le volet répressif concernant les objectifs d'art et le patrimoine culturel afin de donner aux organes concernés de meilleurs atouts pour agir avec habileté et efficacité. Il faut remarquer aussi que les moyens matériels manquaient aux services concernés pour pouvoir suivre les méthodes des réseaux de trafiquants qui sont souvent très difficiles à déceler. L'implication actuelle de l'Administration des Douanes lui permettra de mieux cerner le trafic illicite d'objets et de biens culturels du pays. Les spécialistes de la direction du Patrimoine culturel et leurs homologues de la Douane auront ainsi la tâche d'ajuster leur stratégie. A l'échelle régionale, des visites guidées aux musées nationaux au profit de différents responsables et cadres de l'Administration de la Douane sont programmées. L'objectif étant de sensibiliser davantage les services concernés au patrimoine le plus exposé au trafic illicite.