La filiale crédit de la Caisse de Dépôt et de Gestion se porte plutôt bien. Les réalisations financières de la Sofac en 2006 reflètent la réussite de son plan de développement stratégique initié en 2004 sous les directives de son actionnaire de référence, et dont le principal axe résidait dans l'adoption d'une nouvelle politique commerciale réorientée vers les particuliers et combinée à une optimisation de la gestion des risques. La société de crédit a hissé en 2006 son encours de crédits de 3,9% à 1,7 milliard de dirhams. Profitant de cette progression favorable, le produit net bancaire de la société s'est établi, à fin 2006, à 104,6 MDH contre 100 MDH un an auparavant. La capacité bénéficiaire de la financière s'est vu aussi renforcée de 47% à 51 millions de dirhams. Des réalisations somme toute satisfaisantes qui ont conforté la bonne santé financière de la société. Par ailleurs, le contexte actuel marqué par l'acharnement de la concurrence impose davantage de dynamisme à la société et une plus grande proximité vis-à-vis du client. Dans ce sens, la Sofac compte diversifier son offre, notamment à travers le lancement de formules de financement destinées aux achats ménagers et la conception de nouveaux produits équivalents à l'offre bancaire (cartes Revolving et de paiement). De même, l'entrée annoncée de Barid Al-Maghrib dans le capital de la société de crédit à la consommation (à hauteur de 35% à un prix fixé à 470 DH par action) devrait la conforter dans la réalisation de ses objectifs. En effet, la Sofac pourrait bénéficier de l'étendue du réseau de Barid Al-Maghrib qui compte plus de 2.000 agences réparties à travers le Royaume, lui permettant d'élargir d'une manière significative son volume d'affaires. Cependant, et face aux nouvelles mesures fiscales mettant fin au remboursement du crédit de TVA pour la LOA, la Sofac court un risque non négligeable, l'essentiel de ses revenus étant drainé par cette activité. La valeur du titre Sofac tournait, à l'heure où nous mettions sous presse, autour de 533 DH, près avoir atteint, en date du 9 février dernier, un pic de 797 DH. L'évolution de la valeur en Bourse serait tributaire des résultats semestriels que la société devra communiquer, en septembre prochain, à la communauté financière.