En dépit de la morosité de certains de ses secteurs d'activité, la CDG affiche un bilan positif. Le bénéfice net est en croissance de 8 % par rapport à 2001. Il se chiffre à 431 MDH en 2002. L'approche de Mustapha Bakkoury, directeur général de la caisse de dépôt et de gestion (CDG) faisant de la caisse un levier économique pour le pays se concrétise. Le traditionnel point de presse, à l'issue du conseil d'administration, qui s'est tenu mercredi dernier au Ryad Business Centre à Rabat fut l'occasion pour le DG de faire le bilan des actions engagées. Il en ressort qu'en dépit de la morosité dans certains de ses secteurs d'activité, la CDG affiche une bonne santé financière. Le bénéfice net est en croissance de 8 % par rapport à 2001 à 431 MDH en 2002. L'Etat actionnaire ne percevrait, par contre, que 270 millions de DH au titre de l'exercice 2002. « L'optimisation de non-fonds propres est désormais un leitmotiv pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés », précise Mustapha Bakkoury. Dans ce sens, cette logique vaut pour tous les chantiers engagés par la caisse. À titre d'exemple, le chantier du siècle pour le Maroc, à savoir le port Tanger-Méditerranée, n'a rien coûté à la Caisse. Le savoir-faire et l'expertise de cette dernière ont été sollicités. « Notre stratégie, conformément à notre mission, vise l'optimisation de nos atouts là où notre savoir-faire fait la différence», ajout-il. L'exercice 2002 est caractérisé par l'effort soutenu par la caisse en matière de mobilisation de l'épargne. Un ensemble d'actions, tant internes qu'externes, ont été mises en chantiers. Ainsi, la CDG a poursuivi l'amélioration des structures et outils de gestion, notamment par l'enrichissement de l'organisation de la Caisse par l'inspection générale et le contrôle de gestion. Un nouveau système de management par objectif (MPO) a été lancé en 2002 pour doter le groupe d'un outil efficace d'évaluation des performances. Trois axes stratégiques sont désormais les priorités affichées : la mise à niveau et le repositionnement, la diversification et le développement du portefeuille et une meilleure clarification des logiques d'investissement. La mise à niveau porte notamment sur CIH par le renforcement des fonds propres, le recouvrement des dettes et la restructuration. «La lecture du bilan du CIH sera plus facile pour 2003», assure Mustapha Bakkoury. En plus du plan de redressement mis en place pour Sofac Crédit, le processus de redéploiement pour la BNDE a été enclenché. Par contre, le nouveau positionnement de la Caisse dans les secteurs de l'immobilier et du tourisme marque un tournant. Le plan stratégique en cours d'élaboration devrait permettre à la CDG de revoir son périmètre d'intervention dans ses secteurs. La présence de la Caisse dans l'immobilier se poursuivra mais avec un changement dans la forme. Ainsi, l'aménagement des zones industrielles et touristiques est un axe stratégique retenu. En parallèle, la contribution du groupe CDG à la politique nationale de lutte contre l'habitat insalubre s'est traduite en 2002 par le lancement des études relatives au projet Douar Al Koura visant l'éradication de l'ancien bidonville situé dans la commune urbaine de Yaourt DEL Mans Our à rabat. Ce projet vise le relogement in situ de 2200 familles et 665 commerçants. Le partenariat avec le Fonds Hassan II a permis la réalisation de cette opération d'envergure. « La composante sociale dans le cadre de l'effort national de lutte contre l'habitat insalubre est aussi l'une de nos priorités », précise Mustapha Bakkoury. Redimensionner le portefeuille à travers la cession de certaines participations non stratégiques, le désengagement progressif dans certaines participations et l'ouverture du capital dans certaines filiales de métier, est le second axe stratégique retenu par la CDG. La caisse compte également promouvoir et créer des fonds de capital, principaux véhicules d'investissement. Le lancement du Fonds Sindibad et la finalisation du tour de table du Fonds Atlantique Maroc en sont les prèmices…d'autres suivront!