* Résultat net en hausse de plus de 41,5%. * Un total bilan qui dépasse les 50 MMDH. Satisfecit du côté du Directeur général de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), Mustapha Bakkoury, qui a récemment affirmé que l'activité des filiales de la Caisse a été «très riche» durant l'année 2005. Il y a de quoi se réjouir. Cet établissement, qui a renforcé ses orientations stratégiques, a dégagé un bénéfice net de 1,658 milliard de DH contre 1,171 milliard en 2004, soit une progression de 41,5%. Le total bilan s'est accru de 9% pour dépasser les 50 milliards de DH. Les dépôts collectés ont progressé de 10,5% et se sont élevés à près de 42 milliards de DH, de même que les ressources (96.860 MDH) se sont accrues de 5% par rapport à 2004. Bakkoury a également fait remarquer que le portefeuille obligataire de la CDG a atteint 31,75 milliards de DH et le portefeuille Actions Placements et Participations 9,18 milliards de DH en 2005. A signaler que la CDG a été désignée comme établissement dépositaire et gestionnaire des fonds issus de l'Assurance Maladie Obligatoire (AMO). A ce jour, avec la Direction des Impôts, le total des impôts sur résultat que la Caisse de Dépôt et de Gestion a versé au fisc est de l'ordre de 868 millions de DH. Jeudi dernier, en présentant les résultats annuels 2005 de la CDG, Bakkoury a rappelé que celle-ci ambitionne désormais d'être un catalyseur des investissements en développant une expertise ainsi qu'un savoir-faire permettant de contribuer à la réalisation de grands projets territoriaux structurants et à la venue à maturité des marchés financiers. Menant des actions sur tous les fronts, le groupe CDG, avec une trentaine de filiales-métiers et 5.000 collaborateurs environ, s'avère désormais un acteur de référence dans ses principaux métiers, tels que la gestion des fonds institutionnels et la prévoyance, la banque, la finance, l'assurance et le développement territorial. Ces résultats sont également le fruit du recentrage des orientations stratégiques du Groupe autour de sa vocation, celle d'une institution financière publique dédiée au développement économique et social du Maroc. Garante de la sécurité des fonds des déposants, la CDG a recentré son positionnement grâce notamment à une diversification maîtrisée et à la consolidation de ses acquis sur ses principaux métiers. Et les filiales ? Bakkoury, qui a passé en revue l'activité des filiales de la CDG, a notamment indiqué que la Caisse Nationale de Retraite et d'Assurance (CNRA) est appelée à prendre en charge la pension différentielle en complément de celle garantie par le Régime Collectif d'Allocation de Retraite (RCAR) en faveur du personnel actif et retraité de l'OCP, l'ONE et la JLEC (Jorf Lasfar Energy Compagny). Sur les métiers Banque Finances et Assurances, le DG de la CDG a notamment souligné que les actifs sous conservation se sont accrus de plus de 17%, atteignant une part de marché conservation de l'ordre de 20%. En ce qui concerne les activités de marché, les levées du Trésor ont porté sur 79,6 milliards de DH, maintenant la part de marché de la CDG à 20%. La CDG prend désormais le contrôle du CIH et confirme la volonté de développement de la banque avec un nouveau positionnement centré sur le segment Particuliers et Famille. La Société Centrale de Réassurance porte son capital à 1 milliard de DH et initie un projet de couverture des risques liés aux catastrophes. 2005 a été également l'année du partenariat stratégique avec le Groupe Holmarcom visant à construire et développer un pôle d'assurances de référence au Maroc, Atlanta/Sanad. En 2005, CDG Développement a mis en place son organisation basée sur des lignes de métiers (quatre groupes d'activité) assurant le pilotage ainsi que les fonctions de suivi et de développement. Selon Bakkoury, l'année 2005 a été également marquée par le lancement et la mise en place de la planification stratégique au sein du groupe, la mise en production du progiciel GED (gestion électronique des documents), le lancement de la visioconférence et le lancement de la démarche Qualité du groupe. Autre initiative pour le moins remarquée : l'accord conclu avec le Groupe Holmarcom portant sur la prise de participation par la CDG de 40% d'intérêts dans les compagnies d'assurances Atlanta et Sanad. Réalisé en janvier 2006, cet accord prévoit également l'ouverture du pôle Atlanta-Sanad aux investisseurs et épargnants par l'introduction en Bourse de 20% de son capital dans un horizon de 15 mois à compter de la date de réalisation de l'opération. A l'issue de cette introduction en Bourse, le capital serait réparti à hauteur de 40% pour le Groupe Holmarcom, 40% pour la CDG et le flottant serait de 20%. Par le biais de cette démarche, fait valoir Bakkoury, le Groupe complète sa présence et son offre dans le secteur financier marocain, alors que Holmarcom conforte sa stratégie de croissance et de développement mise en uvre ces dix dernières années pour atteindre une position de premier plan dans le secteur. Et d'ajouter que « grâce notamment aux compétences et aux synergies offertes par les deux partenaires, cette association permettra de construire et de développer un pôle d'assurance de référence au Maroc, à savoir Atlanta/Sanad». Sur un autre registre, des plans de restructuration ont concerné certaines sociétés appartenant au groupe. C'est le cas notamment de Cellulose du Maroc et Papelera de Tetuan. Cellulose du Maroc a atteint l'équilibre en 2005, en enregistrant un bénéfice net d'environ 5 MDH, contre une perte de -70 MDH une année auparavant. Le plan de restructuration a permis une amélioration des performances industrielles avec le renforcement du contrôle de gestion, du système d'information et l'optimisation de la maintenance. Eucaforest, filiale à 100% de Cellulose du Maroc, produit du bois industriel à hauteur de 140.000 tonnes pour une partie de l'approvisionnement de sa maison mère. Pour ce qui est de Papelera de Tetuan, il est à noter que le chiffre d'affaires est passé de 26 MDH en 2004 à 132 MDH en 2005. Cette forte progression provient de la reprise de l'activité en avril 2005, liée au déploiement du plan de restructuration adopté par la société en 2004, au retour en force sur le marché domestique et au développement à l'international (Europe, Afrique), et ce malgré la vive concurrence sévissant sur les marchés local et international qui impacte fortement les prix de vente à la baisse.