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La saison estivale «médusée» dans la région de Tétouan
Publié dans Finances news le 31 - 08 - 2005

La saison estivale dans la région de Tétouan a pris un sérieux coup à cause de l’apparition en grand nombre de méduses entre Mdiq et Oued-Laou. A Amsa, un petit village à 20 km de Tétouan, l’invasion des méduses a occasionné un manque à gagner pour les commerces et échoppes du coin d’autant que c’est durant cette période qu’ils réalisent le plus important de leur chiffre d’affaires.
Depuis début mai on redoutait le risque que la saison estivale soit compromise dans la région de Tétouan; et ce n’est finalement que durant les mois de juillet et août que l’effet des méduses arrivées en grand nombre sur la côte entre Mdiq et Oued Law s’est fait le plus sentir.
L'apparition des méduses, due à la rareté des pluies et à l'augmentation de la température des eaux, avait provoqué un climat de crainte chez les estivants qui d’habitude prennent d'assaut les plages de la région entre juin et août. Certes, ce phénomène n’est pas nouveau dans la région, mais c'est leur nombre impressionnant qui a inquiété les estivants, surtout ceux qui sont étrangers à la région de Tétouan.
Conséquence, les arrivées à Amsa n’ont pas atteint le pic habituel même en haute saison. Et même les estivants qui ont surmonté leur crainte ou qui n’étaient pas au courant de la présence des méduses ne sont pas restés pour la plupart jusqu’au terme de leur séjour. C’est ainsi qu’on a pu constater sur place que, début août, plusieurs maisons à louer attendaient toujours preneur. Pourtant, les prix à Amsa défiaient toute concurrence comparés à Martil, Oued Laou ou Mdiq. De grandes maisons étaient accessibles à partir de 200 DH pour les longues durées. Eh oui, les propriétaires insistaient pour louer leurs maisons pour la quinzaine et toucher la totalité du montant à l’avance, étant sûrs que les estivants seraient gênés par les méduses. Et effectivement, plusieurs maisons ont été libérées par leurs occupants avant terme. D’autres n’ont tout simplement pas été louées.
Méduses mortelles
Il faut dire que ce sont surtout les rumeurs qui ont desservi ce petit village, puisque contrairement à ce qui se disait, l’espèce de méduses qui existe au Maroc et qui vit habituellement dans les eaux profondes, n'est pas dangereuse, contrairement aux espèces vivant dans les océans indien et pacifique qui secrètent un venin mortel parfois.
Mais rien n’y fit, la nouvelle de la mort de deux fillettes à Ceuta, ayant avalé par accident des méduses alors qu’elles se baignaient, a littéralement «médusé» les estivants, surtout les mamans qui ont des enfants en bas âge.
C’est le cas d’une jeune maman de Rabat qui a préféré écourter son séjour d’une semaine et plier bagages depuis que sa jeune fille a été touchée par une méduse. «J’ai une autre fille en bas âge, c’est pourquoi je préfère partir pour limiter les dégâts. De plus, je ne vois pas l’intérêt de rester sur une plage où l’on ne
peut pas se baigner. C’est frustrant ! ».
D’autant plus que les attaques des méduses se comptaient par dizaines chaque jour. A Amsa, on ne parlait que de méduses, ou plutôt d’Aqua Viva, puisque la région est linguistiquement influencée par l’espagnol. Mais il suffisait d’un peu de vinaigre pour calmer les blessures qui ressemblaient à des brûlures plus qu’à autre chose.
Saison… plate
Plus que les propriétaires des maisons, ce sont les commerçants du centre d’Amsa qui ont souffert de la baisse de fréquentation de leur village. Si les autres années on pouvait trouver dans certaines échoppes les journaux, certes avec un jour de retard, cette année il n’y en avait pas parce que personne ne les achetait. Aucun empressement devant les magasins, ni pénurie de lait ou de pain encore moins de tajines de poisson dans les modestes restaurants de la plage… tous les indicateurs témoignaient de l’affaiblissement de la demande par rapport aux années précédentes.
Idem sur la plage, les propriétaires des quelques cafés artisanaux au bord de la mer affichaient grise mine. Jamal, un jeune homme qui gère avec les autres membres de sa famille le café Amsa, parle de saison plate pour ne pas dire morte. « L’activité du café a pris un coup dur cette année. La présence des méduses s’est fait sentir depuis juin où les arrivées avaient déjà enregistré une grande baisse. Par conséquent, on a eu beaucoup moins de clients que l’année précédente ».
Un constat partagé par les autres cafés qui n’ont trouvé leur salut que grâce aux habitués, c’est-à-dire les pêcheurs et les retraités du village qui passaient des heures à jouer la fameuse partie de dames, tout en sirotant du thé et fumant du kif.
En cette saison, le seul endroit qui a connu probablement un «grand succès» est le dispensaire de Zouiate Sidi Kacem, l’autre nom d’Amsa. En effet, avec les brûlures de méduses et les piqûres de moustiques, les diarrhées, les insolations ou autres pépins de santé, le dispensaire est probablement l’unique endroit à avoir connu la plus forte fréquentation à Amsa. Là-dessus rien à dire : un infirmier assurait la permanence même la nuit, puisqu’il habitait sur place. Les soins étaient prodigués gratuitement y compris les pansements et les médicaments d’autant qu’il n’existe pas de pharmacie dans ce village.
Bref, le passage des méduses laissera des trous dans les caisses des villageois difficiles à combler et des souvenirs brûlants dont se souviendront longtemps les estivants malchanceux.


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