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Quand le phénomène est toléré…
Publié dans Finances news le 09 - 12 - 2004

La prostitution est souvent facilement perceptible dans le milieu estudiantin. En effet, des signes révélateurs peuvent
trahir les jeunes qui s’adonnent à cette pratique, notamment le désintérêt pour les cours, les sorties répétitives,
les soirées tardives, l’argent facile et surtout le look que certains jeunes adoptent. L’entourage
se rend compte de la chose, mais réagit rarement…
Fatima est au poste depuis plus de 20 ans. Elle est responsable du dortoir des filles à la cité universitaire de Rabat. Elle connaît toutes les filles qui logent ici, leur branche d’études, leur âge, leurs origines. Mais, surtout, elle étudie leur comportement et leurs fréquentations. Bref, elle connaît beaucoup de choses sur la vie intime de ces filles, souvent mieux que leurs propres parents.
Fatima est devenue, au fil des années, la confidente des filles de la cité. Des filles qui lui confessent leurs secrets les plus intimes. Quand on lui parle de prostitution chez les étudiantes, elle soupire : «Les filles sont très influençables. Elles cèdent à la pression de celles qui sont déjà dans la prostitution et il y en a bon nombre, ici.
La pauvreté est incontestablement le premier facteur qui les pousse à se prostituer. Les relations sexuelles précoces incitent de très jeunes filles à se laisser facilement tenter par le projet de prostitution.
Pensant qu'elles sont déjà actives sexuellement et qu'elles peuvent tirer facilement profit de leur corps, elles utilisent bien vite ce moyen pour gagner de l'argent afin de se payer des vêtements entre autres choses», explique Fatima.
Involontairement, les gardiens de la cité universitaire deviennent, eux-aussi, complices de ces filles. Alors que la cité doit fermer ses portes à 1h du matin, certains gardiens complaisants permettent aux filles de rentrer au-delà de l’heure légale. Des filles portant des vêtements très «légers» ne se cachent pas la face en descendant des voitures de luxe juste en face de la cité.
«Quand une fille rentre à une 1h ou à 2h du matin, je préfère la laisser entrer plutôt que de la renvoyer là d’où elle vient. Je préfère la savoir coucher dans son lit que la laisser galérer dehors toute la nuit. Vous croyez que si elle trouve la cité fermée, cela la dissuaderait de se prostituer ?», se justifie Rabiî, gardien de nuit à la cité. Une explication plutôt convaincante, mais qui ne justifie pas le laxisme des gardiens face à ce phénomène.
Quand l’intérêt l’emporte sur la morale
«Après avoir écouté le témoignage d'une collégienne qui me faisait comprendre que le phénomène est devenu pour elle un moyen de se mettre en phase avec la tendance des produits et des marques, je ne pouvais que constater qu'une autre forme de prostitution sévit auprès des étudiantes», commente J. L., un enseignant de français dans un collège casablancais. Le professeur avait, en effet, remarqué les absences répétitives de son élève et l’a surprise, un jour, alors qu’elle allait monter dans la voiture d’un vieil inconnu. «Son père la dépose le matin et l’après-midi. Quand elle a un rendez-vous avec cet inconnu, elle fait semblant d’entrer dans le collège et, dès que son père repart, elle se débarrasse de son tablier, se maquille et sort du collège au lieu d’aller à son cours», poursuit-il. Cependant, et malgré cette découverte, le professeur n’ose toujours par informer le directeur du collège pour que ce dernier avertisse les parents de la jeune fille. «Vous savez, c’est une question délicate. J’essaierai tout de même de dissuader mon élève, surtout qu’elle sort avec un seul homme. La différence d’âge et le comportement qu’ont ces deux-là me fait craindre le pire !», assure-t-il.
La prostitution tolérée par certains parents est aussi évoquée par les gens interpellés par le phénomène. «Il y a quelque temps, j'encourageais une mère à laisser ses deux filles poursuivre leurs études à la Faculté. Elle était d'accord. Mais depuis que les filles se prostituent et ramènent de l'argent à la maison, elle montre un désintérêt total pour leurs études», déplore Ghita, assistante sociale.
De fait, le gain matériel l’emporte sur la morale. Plusieurs personnes sont dans une situation d’impuissance devant pareils cas et ne peuvent qu’assister à la perdition de ces jeunes filles dont on viole l’enfance et l’innocence et dont on tue aussi l’avenir u


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