* DRAPOR vient de décrocher la norme ISO 14001 - BVQI et SNIMA - qui englobe un ensemble de spécifications environnementales importantes, surtout pour l'activité sable. * Leader du marché, Drapor compte mettre sur le marché national 10 millions de m3 de sable à l'horizon 2015 sur l'ensemble de ses huit plates-formes de Larache à Agadir. * Malgré sa privatisation, elle reste un partenaire stratégique important de l'Etat. Finances News Hebdo : Que changera la certification ISO 14001 aux procédés de travail de DRAPOR ? Mohamed Bachiri : La norme ISO 14001 est un ensemble de spécifications environnementales. Drapor s'est toujours considérée et comportée comme un acteur du développement durable. La protection de l'environnement est une constante fondamentale de nos activités, notamment l'activité «Sable». Chaque fois que Drapor produit et met sur le marché 1 m3 de sable, c'est autant en moins de prélever sur les dunes et plages sur nos côtes. Avec la certification ISO 14001 - BVQI et SNIMA, Drapor obtient un témoignage externe et une caution de conformité de son activité « Sable » aux normes standard internationales de respect des contraintes environnementales. C'est aussi une confirmation que nous faisons ce que nous promettons ! C'est également l'engagement et la promesse que véhicule notre «Marque déposée» Rimal ! F.N.H. : Quels sont les moyens qui seront mis en place pour accompagner la croissance de la demande en sable qui devrait atteindre 30 millions de m3 à l'horizon 2015 ? M. D. : Nous comptons mettre sur le marché national 10 millions de m3 à l'horizon 2015 sur l'ensemble de nos huit plates-formes de Larache à Agadir. Chaque plate-forme exige un investissement initial d'une dizaine de millions de dirhams, en plus des moyens de production. Mais l'investissement le plus important nous l'avons déjà fait : les hommes et leurs savoir-faire, les process technologiques pour lesquels nous avons d'ailleurs obtenu le prix de l'Innovation au Maroc en 2004, ainsi qu'une très bonne connaissance des gisements exploitables et de leur potentiel. Enfin, notre maîtrise de la qualité, de la sécurité, de la sûreté et des contraintes environnementales. F.N.H. : Quels sont actuellement les principaux points d'approvisionnement en sable de Drapor ? M. D. : Drapor se positionne déjà en leader sur le marché du sable pour tirer toute la profession vers le haut et pour industrialiser cette filière, actuellement dominée par les pratiques informelles, peu respectueuses de l'environnement et des valeurs citoyennes. Nous produisons sur les 2 plates-formes d'exploitation de sable actuelles de Mehdya et Azemmour 1,5 million de M3 chaque année, et nous travaillons sur le lancement dès cet été de notre 3ème plate-forme à Larache pour desservir une bonne partie du marché de la région du Nord dont les besoins dépassent 1,5 million de m3/ an et dont le taux de croissance dépasse les 20%. F.N.H. : La privatisation de Drapor étant achevée, quels sont les objectifs stratégiques que s'est assignés la société à court et à moyen termes ? M. D. : Notre stratégie à Drapor est de continuer à être leader sur le marché du dragage et du sable au Maroc, mais également dans l'ensemble de la Région. L'Afrique du Nord, la côte ouest-africaine mais aussi le sud de la Méditerranée seront notre zone d'intervention future. Cela ne se fera pas sans effort. Nous avons besoin aussi de l'appui du gouvernement pour gagner ce pari de faire de Drapor un autre «champion national». F.N.H. : Le désengagement de l'Etat du capital de Drapor aura-t-il une quelconque incidence sur cette activité stratégique du dragage ? M. D. : La culture de Drapor est fortement imprégnée du service public. Sa vision, sa stratégie totalement orientée client et le capital d'expérience et d'informations qu'elle est seule probablement à détenir sur les ports du Royaume, en font un partenaire stratégique unique de l'Etat dans une relation gagnant/gagnant que nul n'a intérêt à déséquilibrer. Drapor a été créée pour les ports marocains et l'oublier lui ferait perdre son âme