* 5 entreprises du travail temporaire regroupées dans le cadre de l'AETTTO ont réalisé un chiffre d'affaires de 327 millions de DH en 2006. * La restructuration du secteur est impérative pour cette Association qui attend moins de laxisme de l'Etat en matière de contrôle. LAssociation des Entreprises de Travail Temporaire Transparentes et Organisées (AETTTO) est une initiative de quelques entreprises de Travail Temporaire pour accompagner la dynamique créée par la reconnaissance de l'intérim. «La contribution d'AETTTO aux caisses de l'Etat, ont fait savoir les membres de l'Association, est de 64 millions de DH pour la TVA, 45 millions de DH pour la CNSS et 9 millions de DH pour l'IGR». La masse salariale créée a été de l'ordre de 119 millions de DH, «soit, expliquent les membres de l'Association, un total moyen de 17.000 DH pour chaque intérimaire détaché». Ce qui indique que certains opérateurs en matière d'intérim ne sont pas aussi transparents. D'ailleurs, tous les membres de l'AETTTO ont insisté sur «la nécessité de contrôler et sanctionner les entreprises défaillantes dans leurs cotisations et arriérés». «Certaines, comme l'a fait remarquer Dominique Ney, Général Manager d'Adecco, sans les nommer et qui ne font pas partie de l'AETTTO, doivent plusieurs millions du DH à la CNSS et au Fisc». Ce problème de la concurrence déloyale semble hanter les esprits au point qu'il paraît être la condition indispensable pour redynamiser le marché de l'intérim ; c'est pourquoi d'autres mesures proposées par l'AETTTO vont dans le sens d'une meilleure restructuration du marché. A commencer par celle où «les agences d'emploi privées doivent justifier d'une caution bancaire auprès d'un organisme bancaire dont le montant ne peut être inférieur à 50 fois la valeur globale annuelle du salaire minimum de base». D'un autre point de vue, le chiffre d'affaires global de l'AETTTO a été de 327 millions de DH en 2006, avec un effectif temps plein qui atteint 7.013 employés. L'Association dispose actuellement de 21 agences, un réseau peu convaincant par rapport aux demandes du marché. A côté de la concurrence déloyale, l'AETTTO cite aussi les problèmes majeurs rencontrés comme «l'inapplicabilité du Code du travail, au même titre que l'absence de culture de flexibilité chez le client». Il reste à souligner que le législateur serait sur le point d'étendre la période de l'intérim de 6 à 18 mois. Une réforme tout à fait conforme aux attentes des demandeurs d'emploi qu'à celles des entreprises.