La dynamique de croissance du secteur ne faiblit pas. 9 nouveaux accords de partenariat ont été signés. Réunis à Tanger pour la 5ème édition de l'Automotive Meetings Tangier-Med 2016 (AMT 2016), rendez-vous phare de l'industrie automobile au Maroc organisé par l'AMICA (Association marocaine pour l'industrie et le commerce de l'automobile), les acteurs du secteur automobile, fournisseurs, équipementiers, donneurs d'ordre et ministère, entrevoient l'avenir avec confiance et optimisme. Inauguré hier par le ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, l'AMT 2016, qui réunit plus de 600 acteurs de la filière automobile, dont Renault-Nissan, PSA, Ford, VW, se veut une vitrine des réalisations du secteur depuis 5 ans. Et la vitrine a fière allure : la dynamique des écosystèmes automobiles (7 écosystèmes ont à ce jour été constitués), impulsée par le Plan d'accélération industrielle (PAI), a profondément transformer le secteur du point de vue de sa structuration, de sa taille, et de son ancrage dans la carte de l'industrie automobile mondiale. Impensable il y a encore 10 ans ! Pour 2016, le chiffre d'affaires à l'export du secteur devrait atteindre près de 60 milliards de DH, soit un nouveau plus haut historique, surclassant les phosphates. Pour 2020, l'objectif de 100 milliards de DH d'exportations automobiles pourrait même être dépassé. Au niveau des emplois, les effectifs du secteur sont passés entre 2014 et 2016 de 75.000 à 118.000 employés. L'objectif pour 2020 est d'en atteindre 165.000.
Pas question cependant de diminuer la cadence et de se reposer sur ses lauriers. Le secteur, ministère et AMICA en tête, souhaitent au contraire renforcer la dynamique de croissance, booster les partenariats entre donneurs d'ordre, équipementiers et sous-traitants de la filière. La question de l'intégration industrielle du secteur, qui mesure la valeur ajoutée restant au Maroc, estimée à ce jour à 42%, est au cœur des préoccupations. L'objectif à horizon 2023 est de porter ce taux à 65%, puis 80% à plus long terme. C'est la raison pour laquelle le ministère, Peugeot SA, l'AMICA et la Fédération des industries des équipements pour véhicules (France), ont organisé, en marge de l'AMT, une convention fournisseurs sur le thème de l'intégration locale profonde pour présenter aux équipementiers les besoins du constructeur en sous-traitance et les inciter à l'accompagner dans le renforcement d'une base de sourcing compétitive et pérenne. L'objectif, selon le ministère, est de constituer une filière plus complète et intégrée en profondeur, en complétant les écosystèmes mis en en place par de nouveaux métiers et de nouvelles technologies non disponibles localement. De grosses annonces ne sont pas exclues. Signature de 9 contrats d'investissement pour un montant de 441 millions de DH En attendant, les conventions continuent de pleuvoir. La première journée de l'AMT a été marquée par la signatures de 9 contrats d'investissement, entre le ministère et les entreprises opérant dans le secteur, pour un montant de 441 millions de DH. Ces projets d'investissement devront créer 2.122 emplois et générer un chiffre d'affaires de 2.268 MDH à l'horizon 2020. Ils portent sur des projets d'extension ou de création d'entreprises, dans des activités liées notamment au câblage automobile, aux équipements et accessoires, à l'injection plastique et à la fabrication de pièces pour l'acoustique et l'étanchéité automobile et de composants en caoutchouc et plastique.