* Le financement des activités ne constitue plus la principale contrainte subie par les entreprises. * L'enquête menée par la Chambre française de commerce et d'industrie pour le premier semestre 2006, indique que l'investissement représente toujours un faible pourcentage dans le chiffre d'affaires. Sur la base dun échantillon de 125 entreprises, l'enquête semestrielle menée par la Chambre française de commerce et d'industrie révèle une tendance vers la croissance. 68% des entreprises qualifient en effet leur situation de «bonne», tout en ayant également de bonnes prévisions pour le second semestre 2006. Les pronostics pour cette fin d'année demeurent aussi optimistes puisque 75,2% des structures industrielles et commerciales estiment que leur situation sera tout aussi bonne. Il faut dire que le climat d'affaires a été également jugé positif, surtout pour les entreprises de services qui ont été nombreuses à partager cet avis. La paix sociale qui dure depuis près de 3 ans a été elle aussi perçue comme un facteur rassurant. Seulement 13% des entreprises enquêtées ont considéré que les tensions sociales peuvent être un facteur de ralentissement de la croissance. Pour ce qui est de la concurrence, l'enquête réalisée par la Chambre française de commerce et d'industrie a fait ressortir l'appréhension qu'ont les entreprises marocaines du climat de la concurrence. Si 68,8% déclarent que la concurrence a sérieusement augmenté, les avis sont partagés sur les stimulants de cette concurrence. Pour 38% du panel, elle résulte d'une progression de l'offre nationale, tandis que 36% des réponses considèrent que cette concurrence est plutôt le résultat d'une offre étrangère qui devient de plus en plus étoffée. Sur le volet de l'emploi, il semble que les entreprises opérant dans le secteur du commerce sont les entités qui créent le plus d'emplois, et 42,4% d'entre elles ont déclaré que leurs effectifs ont augmenté durant ce premier semestre 2006. Ce qui peut paraître paradoxal selon les données de l'enquête, c'est ce même segment qui aura connu la plus forte réduction d'effectifs durant ce premier semestre 2006 puisque 17,2% des entreprises opérant dans le commerce ont avoué avoir réduit leurs effectifs durant cette période. Il faut remarquer que dans la partie réservée au financement et aux investissements, les réponses ont été très nuancées. Ainsi et parmi toutes les entraves à l'activité, le financement n'est plus cité comme un obstacle insurmontable. Le quart des entreprises enquêtées par la CFCIM croient encore que le financement peut influencer négativement les potentialités de croissance. 33% de ces entreprises opèrent dans le secteur de l'industrie. C'est cette même branche qui est arrivée à employer plus durant ce premier semestre et qui a connu le plus d'entraves à son financement. Toujours est-il que ces obstacles demeurent multiples. L'enquête a énuméré d'abord le coût très élevé des matières premières qui est souvent cité comme un frein à la croissance. 11,6% des entreprises estiment que cette cherté est nuisible pour leur rythme de développement. Alors que d'autres structures, près de 7,2%, voient dans les catastrophes naturelles et la non-qualification de la main-d'uvre des sources supplémentaires qui entraînent un ralentissement de l'activité. Il faut surtout souligner qu'au niveau de son positionnement à l'étranger, le tissu économique national reste très peu conquérant. La plupart des entreprises n'arrivent pas encore à s'imposer. L'enquête réalisée par la Chambre française révèle que le développement à l'international n'est pas encore un souci majeur puisque nos entreprises restent peu exportatrices. 18,4% ont pu générer un chiffre d'affaires à l'exportation de plus de 11% de leur chiffre d'affaires total. L'enquête a pu révéler aussi que seules 6,4% de ces entreprises ont augmenté leur C.A à l'exportation de plus de 10% par rapport au second semestre de l'année 2005. Mais durant le premier semestre 2006, il semblerait que le volume des commandes s'est renforcé. 60,8% des entreprises sont satisfaites de l'évolution de leurs carnets de commandes. Les orientations pour la deuxième moitié de l'année 2006 sont aussi favorables puisque pas moins de 69,8% des entreprises prévoient une augmentation des commandes. Ce sont les commerçants (76%) qui demeurent les plus confiants par rapport aux dirigeants des entreprises industrielles ou de services. Il faut aussi remarquer que les investissements des entreprises marocaines demeurent insuffisants. Selon l'enquête de la CFCIM, seules 17,6% des entreprises sondées ont consacré plus de 7% de leur chiffre d'affaires à l'investissement au cours du premier semestre de l'année 2006, tandis que 12% seulement y ont affecté plus de 10%. Ce sont les entreprises de services et de l'industrie qui arrivent encore à reconvertir une partie de leur chiffre d'affaires en investissements avec respectivement 14% et 12,8%. Le secteur tertiaire reste très loin de cette moyenne. Parmi les causes les plus citées par les entreprises pour justifier cet état de fait : « l'état actuel de la conjoncture». En fait, ce problème de l'investissement est d'une complexité extrême et souvent les chefs d'entreprise ne divulguent que rarement les raisons qui les empêchent de reconvertir une partie de leur C.A en investissements nouveaux. L'échantillon enquêté par la CFCIM a été en majorité (56%) confiant dans ce second semestre 2006. Les investissements pour cette deuxième moitié dépendent, dans une large mesure, de l'acquisition de nouveaux locaux et de nouveaux entrepôts.