Elle n'est ni médiocre, ni moyenne. Les dernières pluies ont eu un effet favorable sur l'élevage, les cultures printanières et la nappe phréatique mais la céréaliculture n'a pas pu tirer son épingle de jeu. Par ailleurs, il faut noter que le programme de soutien de l'Etat se poursuit, surtout pour le sauvetage du cheptel. Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et des Pêches maritimes, a donné récemment quelques signes quant à l'issue de l'actuelle campagne agricole, qui a frôlé à un certain moment la catastrophe. Mais grâce aux dernières pluies, notamment à partir du mois de mars, la barre s'est quelque peu redressée, et a permis de sauver plusieurs filières. Certaines activités présentent un état favorable. «La saison agricole n'est ni médiocre, ni moyenne», résume en substance Akhannouch. Par ailleurs, le département de tutelle poursuit son programme pour soutenir les exploitants, surtout les plus vulnérables. Ces actions profitent essentiellement au secteur de l'élevage, qui a bénéficié de l'aliment de bétail subventionné. Concernant les résultats prévisionnels de la campagne agricole, le département de tutelle prévoit une récolte ne dépassant pas les 33 millions de quintaux de blé. Par ailleurs, il faut noter que dans le cadre de la mise en oeuvre du programme de gestion de l'impact du déficit pluviométrique, plusieurs mesures ont été prises. Depuis le lancement du programme, 6,13 millions de quintaux ont été commercialisés dans le cadre de la composante orge subventionnée, engagée en 5 tranches à travers 230 centres relais couvrant tout le territoire national. A ce jour, 2,7 millions de quintaux ont été écoulés au profit de 310.000 bénéficiaires. Cette opération a contribué à stabiliser les prix des aliments de bétail sur le marché national, et à baisser considérablement la pression de la demande des éleveurs sur ces aliments, grâce à l'importance des quantités mises en place, ainsi qu'à l'efficience de la gouvernance de l'opération, particulièrement la distribution de l'orge à guichets ouverts. La composante abreuvement du cheptel, qui porte sur l'acquisition de 2.700 citernes plastiques et tractées, se poursuit, avec pour objectif, à terme, l'aménagement de 256 points d'eau existants et la construction de 268 nouveaux points d'eau, ainsi que la prise en charge des frais de fonctionnement des camions-citernes. L'encadrement sanitaire du cheptel concerne, pour sa part, les petits ruminants (15 millions de têtes), ainsi que les camelins (180.000 têtes) à travers le traitement antiparasitaire interne et externe et la vaccination. Enfin, le programme d'irrigation d'appoint des plantations réalisé au profit des jeunes plantations des projets du pilier II se poursuit dans les régions concernées. Le SNIT mis à l'épreuve Par ailleurs, il a été procédé au lancement de l'opération relative à la commercialisation de l'aliment composé subventionné destiné à l'élevage bovin. La mise en oeuvre de cette opération reposera sur la base de données du Système national d'identification et de la traçabilité (SNIT) des bovins mis en place par le ministère de l'Agriculture. L'opération touchera l'ensemble du territoire national, porte sur une quantité globale de 4,6 millions de quintaux et démarre sur le terrain à partir de la mi-juin. L'objectif de cette initiative est de permettre aux éleveurs de maintenir les performances de production de leur cheptel bovin. Un dispositif dédié est mis en place pour le pilotage de toute l'opération. Il implique l'ensemble des structures concernées du ministère de l'Agriculture. Un système d'information a été mis en place pour faciliter la gestion et le suivi de cette opération en temps réel. Des centres d'accueil de proximité seront mis en place au niveau des différentes structures déconcentrées provinciales et régionales du département de tutelle pour encadrer cette opération, recevoir et traiter les demandes des éleveurs et des organisations professionnelles.