Quatre marchés de transport d'orge subventionnée couvrant les différentes provinces ont été conclus au profit des éleveurs des communes éloignées. Plus de 19.830 ha de jeunes plantations ont été réalisées dans le cadre des projets du pilier II, du Plan Maroc Vert. La Direction régionale de l'agriculture de Fès-Meknès est à pied d'œuvre pour faire face à la diminution marquée de la pluviométrie ayant touché l'ensemble du territoire national durant cette campagne agricole 2015-2016. Cette année a en effet été marquée par l'absence totale de précipitation durant les mois de décembre, janvier et début février, qui constituent des temps cruciaux et structurants conditionnant l'assolement d'une part. D'autre part et en fonction de la date des semis, cette période coïncide avec la germination et la levée pour les cultures céréalières. «Suite aux instructions du ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime dans le cadre du programme de lutte contre la sécheresse, la Direction régionale de l'agriculture de Fès-Meknès a mobilisé toutes ses structures régionales et provinciales sous tutelle pour réussir le programme au niveau de la région», souligne Kamal Hidane, directeur régional de l'agriculture de Fès-Meknès Le cheptel à préserver Ainsi, la Direction régionale de l'agriculture de Fès-Meknès a procédé à la mise en œuvre de ce programme. S'agissant de la sauvegarde du cheptel, la DRA a conclu quatre marchés de transport d'orge subventionnée couvrant les différentes provinces, soit 62.000 quintaux(Qx) au profit des éleveurs des communes éloignées. À noter que la quantité globale d'orge subventionnée destinée en première tranche à la région, l'approvisionnement étant assuré à travers 9 centres de relais, est de 155.000 Qx. Une aide directe est prévue aux profits des éleveurs de bovins ayant identifié leur bétail par le Système national d'identification et de traçabilité animales (SNIT). Elle est fixée à 200DH par vache pour toute la phase de l'aide directe (3 mois) avec un plafond de 5 têtes par éleveur. Pour réussir cette action et rapprocher le service public aux éleveurs, 35 centres d'accueil sont mis en place et 159 agents et cadres des différentes structures locales, provinciales, régionales seront mobilisés. De ce fait, l'Office national du conseil agricole (ONCA), l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), la Direction provinciale de l'agriculture (DPA) et la DRA veilleront à la célérité de l'opération. À cela s'ajoute également le maintien de l'exécution des projets pilier II au niveau de la région, qui permettront en plus de la concrétisation du programme ministériel au niveau des provinces, la création d'emplois pour cette population rurale. Protection des ressources végétales S'agissant du volet de la protection des ressources végétales, plus de 19.830 ha de jeunes plantations réalisées dans le cadre des projets pilier II au niveau de la région, relatifs aux filières des oliviers, amandiers, caroubiers et figuiers bénéficieront des irrigations d'appoint. Le but étant d'assurer la pérennité de l'investissement public et l'augmentation des revenus des agriculteurs et donc l'amélioration de leur condition de vie. Parallèlement, les services de la DRA ont entamé un travail de reconnaissance des communes aptes à reconduire les cultures printanières pour les prioriser dans les sorties sur le terrain des commissions mixtes (MAPM + Experts MAMDA) en vue de l'élaboration des rapports de déclaration de sinistres par communes rurales, une étape préliminaire pour l'indemnisation. Il s'agit là de permettre aux agriculteurs ayant souscrit à l'assurance multirisque climatique de bénéficier de ladite subvention dans les meilleurs délais, pour reconduire un nouvel assolement de culture printanière en cas de survenue de précipitations dans les jours à venir. D'autres mesures sont en cours d'exécution et concernent l'abreuvement du cheptel à travers la mise en exécution d'un plan d'action qui vise la création et l'aménagement de 56 points d'eau au niveau de la région et l'acquisition d'environ 98 citernes en plastique et tractées. Il est aussi question de mobilisation du crédit nécessaire pour la réparation et la mise en service d'une vingtaine de camions-citernes. Ces efforts ont été appuyés par les dernières précipitations, ceci bien que leurs effets demeurent tributaires de chutes additionnelles de pluies, pour sauver voire améliorer la production céréalière au niveau de la région. En tous cas, ces précipitations ont un effet positif sur le remplissage des barrages et des nappes phréatiques, qui sont une source hydrique importante pour les cultures maraîchères et fruitières conduites en irriguée et aussi pour la surface fourragère destinée au cheptel.