Depuis 2006, force est d'admettre que les Marocains affichent un réel engouement pour les radios privées, qui se sont affirmées dans le paysage audiovisuel grâce à leur liberté de ton sur plusieurs sujets. L'Association des radios et télévisions indépendantes (ARTI), présidée par Kamal Lahlou, a fêté comme il se doit les dix années d'existence des radios privées au Maroc. Cette manifestation internationale à laquelle étaient conviés des représentants des radios privées africaines, a été relevée par les présences de Mustapha Khalfi, ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Mohamed Nabil Benabdallah ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Politique de la ville, et Amina Lemrini Elouahabi, présidente de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA). Pour rappel, l'avènement du paysage radiophonique privé qui compte près de 11 radios, a été possible grâce à la création de la HACA en 2002 et à la loi relative à la libéralisation du secteur audiovisuel datant de 2005. Depuis cette période, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. La célébration qui avait des allures de bilan et de mise en perspectives, était placé sous le slogan suivant : «Les multiples couleurs de la liberté d'expression, ce sont les radios libres». D'où le sens de l'assertion de Mohamed Nabil Benabdallah, ancien ministre de la Communication: «C'est au niveau des radios privées que les Marocains trouvent une vraie liberté de ton, puisque celles-ci traitent tous les sujets». Cela dit, selon Kamal Lahlou, ce sont près de 15 millions d'auditeurs qui écoutent quotidiennement les radios privées marocaines qui, depuis 2006, se sont érigées comme des lieux de dialogue entre les différentes classes sociales. Par ailleurs, la patronne de la HACA reste convaincue que cette célébration devrait aussi concerner les auditeurs marocains de plus en plus exigeants en termes de contenu, sachant que ceux-ci interagissent avec les radios privées. «Le Marocain n'est plus un auditeur passif», fait-elle remarquer. Dans le même ordre d'idées, les intervenants se sont tous accordés à dire que la libéralisation de l'audiovisuel qui répond à l'aspiration des Marocains en matière de démocratie, est étroitement liée au règne de SM le Roi Mohammed VI. En définitive, les radios privées dont certaines connaissent des difficultés financières, ont des défis à relever pour ne citer que ceux liés à l'amélioration de leur contenu. D'après Nabil Benabdallah, les radios privées ont un important rôle éducatif à jouer auprès des auditeurs.