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Hassan Debbagh, une spontanéité décoiffante
Publié dans Finances news le 08 - 11 - 2007

Il faut rendre à César ce qui appartient à César. Hassan Debbagh, le Directeur général du Groupe Cartier Saâda, est un homme très alerte et très réactif. Et c’est un homme qui a beaucoup d’humour; probablement, le climat de Marrakech aidant. Mais disons que sa compagnie est très agréable, de l’avis de ses anciens camarades d’études et même des journalistes qui l’apprécient beaucoup pour ses qualités professionnelles et humaines.
Il faut rendre à César ce qui appartient à César. Hassan Debbagh, le Directeur général du Groupe Cartier Saâda, est un homme très alerte et très réactif. Et c’est un homme qui a beaucoup d’humour; probablement, le climat de Marrakech aidant. Mais disons que sa compagnie est très agréable, de l’avis de ses anciens camarades d’études et même des journalistes qui l’apprécient beaucoup pour ses qualités professionnelles et humaines.
«Diplômé de l'Ecole supérieure de commerce de Toulouse, je suis entré en 1994 chez Cartier Saâda comme Directeur commercial adjoint alors que j'étais sur le point de signer pour une centrale d'achat en France. Deux ans après, j'étais nommé Directeur de la société SEMCA, avant de revenir en 2000 à la maison-mère au poste de DGA, puis DG depuis 2004».
Jusque-là, vous me direz que nous savons tous ce résumé de sa vie. Mais ce que l’on ne sait pas, c’est qu’après avoir rêvé d'être pilote «comme tout le monde», Hassan Debbagh était à deux doigts d’embrasser une carrière en informatique. «Je me suis inscrit effectivement après le bac à l'Université de Tokyo avant que mon défunt père ne m'en dissuade définitivement. Pendant mes études, j'ai toujours eu un penchant pour l'industrie et le commerce international, et par conséquent je me suis retrouvé à la tête d'une société industrielle réalisant 95 % de son CA à l'exportation».
Tout au long de son parcours, il cultivait ce qu’on peut appeler «La Debbagh Attitude». Ainsi, pour lui, pour réussir il faut être très doué ou très bien organisé. «Je dois me situer dans la deuxième option. L'anticipation, la planification et l'endurance assaisonnées d'un peu de chance, généralement ça paie».
C’est probablement cette stratégie et cette façon de procéder qui a mené au succès de l’introduction en Bourse de Cartier Saâda qui a proposé 30 % de son capital au public. Les actions de Saâda ont suscité un réel engouement auprès du grand public, notamment grâce aux bons fondamentaux de la société et à une conjoncture favorable. Et surtout parce que c’était l’une des premières PME à oser le pari de la Bourse. Une audace qui s’est avérée concluante. Et au-delà du travail, Hassan Debbagh pense simplement qu'il ne faut pas être égoïste dans la vie, qu'il faut savoir donner aux autres un peu de son temps, de son savoir et de son énergie. «Je pense qu'il faut s'impliquer dans la société dans laquelle on vit, et qu'il ne suffit pas de payer ses impôts pour être un bon citoyen ! Il faut aider les autres comme on peut, chacun à sa façon!».
Il regrette que beaucoup parlent de l’amitié à la légère. «Après la famille et les proches, nous devons compter sur les vrais amis et, malheureusement, souvent, on ne peut les compter que sur les doigts d'une main pour les plus chanceux». Il déteste la fourberie.
Ce sont là quelques raisons qui peuvent expliquer pourquoi ce jeune homme a été porté à la tête de la Fédération des industries de conserves de produits agricoles au Maroc.
Hassan Debbagh est également membre actif du bureau de la CGEM Marrakech-Tensift-Al Haouz. Membre de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Marrakech, il est également Président du Centre de médiation et d’arbitrage de la même chambre.
Politiquement parlant, et malgré une défaite lors des dernières législatives, Hassan Debbagh est très impliqué dans la vie de sa cité, en tant que citoyen d’abord, mais aussi en tant que membre du Conseil de la ville de Marrakech, membre du Conseil de l’arrondissement de Guéliz et également membre du Conseil de la Province de Marrakech.
Forcément, la somme de ses responsabilités politiques et professionnelles lui impose une grande pression que Hassan Debbagh évacue respectivement par la religion et le sport. Et du sport, il en fait, avec un club à la main. Oui, le golf est son préféré, et pour cause, c'est un sport qu'on peut pratiquer seul ou avec des amis dans un cadre agréable et surtout aéré. «Aussi, c'est un sport de compétition où le joueur est appelé avant tout à battre ses propres performances».
Et coup de pocker, Hassan Debbagh a remporté la première compétition de golf à laquelle il avait participé ! Coup de maître ou coup de chance, il faut dire que Hassan Debbagh croit beaucoup au hasard. «Mais il faut toujours l'aide. Il faut aider la chance!». Son chiffre fétiche est le 7.
Comme tout être humain, Hassan Debbagh avoue que beaucoup de choses peuvent nous faire peur dans la vie, mais le plus important pour lui est de garder son âme, sa foi et ses principes. Ainsi, tout individu est armé pour affronter les épreuves de la vie.
Succinctement, notre personnage résume les principaux traits de son caractère, notamment sa meilleure qualité et son pire défaut : «Ce n'est pas forcément une qualité dans l'absolu, mon entourage estime que je suis «Diplomate». Mon pire défaut est que je suis impatient; en tout cas j'ai l'impression que les choses vont toujours très lentement !». Eh oui, tout le monde ne carbure pas comme vous, Hassan !
Heureusement qu’il lui arrive de prendre des vacances en bord de mer ou encore de se relaxer avec un bon morceau de Soul, de Jazz ou de musique classique.
La lecture occupe également une place importante dans ses loisirs et il affectionne particulièrement les romans historiques, les essais société/politique ou encore les romans de fiction. «Attali, Greenspan, Luc Ferry, Minc… font partie de mes préférés». Du cinéma, il préfère les comédies. Et il a raison, la vie est trop sérieuse et il faut de temps à autre s’évader et rire un bon coup, avant de reprendre le turbin.
L’année 2007 a été très riche pour Hassan Debbagh, sur le plan professionnel; en revanchecela ne lui a pas permis d’être en famille. «Je souhaite passer un peu plus de temps avec les miens avant de «ré-attaquer!».
Comme on ne pouvait pas le lâcher, il fallait arracher une vanne à Hassan Debbagh. Ce n’était pas un exercice difficile, puisque notre homme est un bon vivant. C’est ainsi qu’après avoir révélé que sa couleur préférée était le bleu marine, il explique qu’il n’est pas fan du shopping et qu’il le fait seulement deux fois par an. «Et quelles sont vos marques préférées ?», «La marque Cartier bien sûr ! Oh, non, c’était juste pour rire».
Si vous avez saisi la nuance, c’est bien, sinon, on aura au moins essayé !


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