Le réalisateur tunisien, Abdelatif Kechiche, s'est vu décerner, samedi à Paris, le César du meilleur film français. Il a, en plus, raflé quatre trophées dont celui de meilleur réalisateur. Une première dans le cinéma tunisien. "L'esquive" du réalisateur tunisien, Abdellatif Kechiche, a remporté, samedi à Paris, le César du meilleur film français. Il reçoit au passage quatre trophées, dont celui très convoité de meilleur réalisateur. "L'Esquive", mis en scène sans quasiment aucune aide, avait reçu plus tôt dans la soirée, les César du meilleur réalisateur, du meilleur scénario et du meilleur espoir féminin (Sara Forestier). Largement acclamé par la critique en 2004, ce deuxième long métrage de Abdellatif Kechiche, après "La faute à Voltaire", raconte l'histoire de jeunes lycéens de banlieue répétant une pièce de Marivaux. Le scénario du film était depuis treize ans dans ses cartons. "C'est un prix qu'on partage avec toute une équipe. Merci beaucoup", a déclaré le réalisateur tunisien, très ému, en recevant le César du meilleur film des mains d'Isabelle Adjani, présidente de la cérémonie. Les autres films en lice pour ce César, l'équivalent français des Oscars,étaient "36, quai des orfèvres" d'Olivier Marchal, "Les choristes" de Christophe Barratier, "Un long dimanche de fiançailles" de Jean-Pierre Jeunet et "Rois et Reine" d'Arnaud Desplechin. La 30ème cérémonie des César s'est déroulée au Théâtre du Châtelet à Paris en présence des grands noms du cinéma français. Parmi les invités à la cérémonie figuraient, entre autres, l'acteur américain Will Smith, qui a reçu un César d'honneur, tout comme Jacques Dutronc, le cinéaste espagnol Pedro, Almodovar, Mylène Demongeot, Gérard Jugnot, Richard Berry, ou encore l'actrice italienne Monica Bellucci et l'acteur Lambert Wilson.