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Entretien avec Marc Duval, Président Directeur général de la Marocaine Vie : Enfin les contrats en unités de compte !
Publié dans Finances news le 08 - 11 - 2007

* Les produits classiques ne permettent pas de faire face ni aux anticipations du marché financier, ni à l’évolution de la situation personnelle, d’où l’intérêt des produits multisupport.
* Sous d’autres cieux, les produits multisupport ont complètement supplanté les autres types de produits.
Finances News Hebdo : Pouvez-vous nous dire dans quel contexte s’inscrit le lancement de ces deux nouveaux produits ? Est-ce l’un des problèmes auxquels vous vous êtes attelés depuis votre nomination ?
Marc Duval : Le Code des assurances autorise la création de ce type de produits , les contrats en unités de compte et la fabrication des contrats multisupport depuis 2 ans, sur le plan législatif et un peu moins de deux ans, sur le plan réglementaire : pour autant, cette faculté n’a encore été adoptée par aucune compagnie de la place. Or, cette réforme majeure du Code des assurances est une opportunité importante pour faire évoluer l’industrie. A mon arrivée , nous avons donc engagé des chantiers de réflexion en matière de marketing, de marché et de conception de produits dès la fin de l’année dernière. Et puis, ce qui était le nerf de la guerre, le plus important en terme de lourdeur de travaux, les chantiers informatique et d’organisation des back-offices ont été également lancés dans le même temps. Ces chantiers ont été structurés dans le cadre d’une organisation-projet, en liaison avec la SGMB, et a abouti à l’homologation de nos contrats par la Direction des Assurances le mois dernier. Nos deux contrats, VITAL MULTISUPPORT et VITAL RETRAITE MULTISUPPORT sont donc le fruit d’un travail d’équipe conséquent ayant fait intervenir de nombreux acteurs de la compagnie mais également de la Société Générale et de sa filiale de gestion d’actifs, GESTAR.
F.N.H. : En quoi cela consiste exactement ?
M. D. : Aujourd’hui, les produits d’assurance Vie ou d’épargne retraite qui sont à la disposition des épargnants marocains sont des contrats très classiques, «monosupport». Plus précisément, un épargnant n’a pas le choix de sa formule de placement dans ce type de contrat et son épargne s’investit obligatoirement sur le fonds général de la compagnie d’assurance. Ce type de produit a l’avantage de la simplicité, de la garantie du capital, mais il a l’inconvénient d’un rendement stéréotypé, régulier, proche du rendement obligataire. Or, quand vous investissez dans un contrat d’assurance Vie ou d’épargne retraite, c’est plutôt un investissement à long terme. Et à long terme, ce qui surperforme toutes les classes d’actifs ce sont les actions : or, le souscripteur d’un contrat classique ne peut pas profiter directement de cette performance. A mon sens, les épargnants recherchent aujourd’hui davantage d’adaptation et de personnalisation à leurs anticipations et à leurs objectifs propres qui sont différents les uns des autres et peuvent évoluer dans le temps. Par exemple, aujourd’hui si vous êtes un jeune cadre, vous pouvez éprouver le besoin d’investir dans des formules de placement dynamiques, susceptibles d’extérioriser une bonne perfomance sur le long terme ; ce ne sera peut-être pas le cas dans 30 ans où vous aurez besoin de sécuriser votre épargne et d’avoir un rendement régulier pour pouvoir percevoir des revenus complémentaires pour votre retraite ou transmettre votre patrimoine. Les anticipations changent aussi en fonction des évolutions des marchés financiers. Or, les produits actuels ne permettent pas de faire face ni aux anticipations du marché financier ni à l’évolution de votre situation personnelle. En revanche, notre nouvelle gamme de contrats d’assurance-épargne VITAL MULTISUPPORT le permet.
F.N.H. : Pourrait-on prétendre que ces nouveaux produits sont risqués dans la mesure où ils dépendent des aléas du marché financier ?
M. D. : Cela n’est pas aussi déterminé car nos contrats proposent l’accès à huit supports qui vous permettent de fixer comme vous le souhaitez votre formule de placement, votre allocation, en fonction du degré de sécurité que vous souhaitez donner à votre épargne et de l’espérance de perfomance que vous envisagez. Si vous voulez une épargne totalement sécurisée, si vous souhaitez avoir une performance régulière et une garantie en capital, vous le pouvez toujours dans le cadre de ce contrat. Vous investissez dans ce cas 100% de votre épargne dans le support en dirhams qui est adossé à l’actif général de la compagnie. Mais le nouveau produit donne également accès à sept autres supports, qui couvrent l’ensemble de la gamme OPCVM de GESTAR et donc tous les types de classes d’actifs. En fait, l’épargnant a accès, aux choix, à deux modes de gestion de son épargne :
S’il est «souverain» et qu’il souhaite lui-même gérer l’allocation de son épargne assurance-vie ou assurance-retraite, il peut répartir librement ses versements entre les huit supports qui lui sont proposés ; il peut également modifier à tout moment la répartition de ses versements et même de son épargne en procédant à des arbitrages, au sein même du contrat. Il peut ainsi réduire la part consacrée au support actions pour augmenter celle allouée au support obligataire, pour figer son niveau de plus-values par exemple, ou faire l’inverse s’il anticipe une hausse des marchés actions. Et ces arbitrages étant réalisés au sein même du contrat, il échappe à toute taxation des plus-values.
S’il veut se débarasser de tout souci de gestion, il peut également opter pour la gestion pilotée qui constitue une innovation supplémentaire de nos contratsVITAL MULTISUPPORT . Dans ce cas, en fonction de ses objectifs en termes de sécurité et de performance, l’épargant choisit l’un des trois profils que nous proposons et ses versements sont automatiquement répartis entre plusieurs supports, selon la formule choisie : profil Prudence pour un minimum de risques, équilibre (qui combine OPCVM obligataire, fonds général et supports diversifiés ou actions) et Dynamisme plus orienté OPCVM actions et diversifiés. A tout moment, le client peut changer de profil ou reprendre la main en décidant de piloter lui-même son contrat..
F.N.H. : Comme vous l’avez annoncé, le Code des assurances a autorisé la création des contrats en unités de compte, mais qu’est-ce qui a empêché les compagnies d’assurance de recourir à une telle technique ?
M. D. : D’autres compagnies d’assurance ont sans doute d’autres projets de contrats en unités de compte. Mais dans ce type d’approche, il ne s’agit pas seulement de créer le produit et de savoir le gérer, il faut aussi le canal de distribution adapté et la clientèle susceptible de souscrire à ce type de contrats.
F.N.H. : Mais on peut dire qu’aujourd’hui toutes les compagnies d’assurance sont adossées à des banques et que, par conséquent, le problème de la distribution ne se pose pas outre mesure ?
M. D. : Je pense que le canal bancaire est sans doute le plus adapté à ce type de produits parce que c’est un mix entre l’assurance Vie et l’épargne retraite et l’univers financier des OPCVM. En terme d’approche commerciale, ces contrats relèvent certainement davantage de la culture financière des conseillers de clientèle d’un réseau bancaire. Et même si c’est un produit universel, il peut nécessiter du conseil financier et il est certainement plus adapté de prime abord à une clientèle patrimoniale . Cela étant , sur d’autres marchés, ce type de contrats a complètement supplanté les produits plus classiques.
F.N.H. : Toujours par rapport à la même question, est-ce que l’on peut prétendre que le marché financier marocain jouit aujourd’hui d’une certaine maturité et que c’est ce qui a poussé votre compagnie à ouvrir le bal des contrats en unités de compte ?
M. D. : Il y a dix ans, en dehors de la contrainte réglementaire, il aurait certainement été plus délicat d’élaborer une telle offre. Aujourd’hui, le Maroc a une industrie financière développée, sophistiquée. Nous avons un marché boursier dynamique en plein développement, un marché obligataire solide, des gestionnaires de fonds actifs professionnels et qui ont aujourd’hui des produits qui couvrent toutes les classes d’actifs. Autant d’éléments qui permettent aujourd’hui la commercialisation de cette nouvelle génération de contrats d’assurance-épargne
F.N.H. : En s’inspirant de l’expérience de l’Europe, est-ce que vous pensez que cette technique va booster la branche Vie qui a du mal à se développer dans un pays comme le nôtre ?
M. D. : Cela peut y contribuer, même s’il n’a pas d’exemple similaire dans des économies comparables au Maroc. Mais en Europe, cette technique a eu un effet moteur, permettant à l’assurance Vie de devenir l’un des produits de placement privilégiés par les épargnants.
F.N.H. : Mais est-ce que dans la conception des produits vous avez pris en considération des embûches auxquelles vous vous êtes heurtés en Europe, ou particulièrement en France ?
M. D. : Techniquement , il n’ya pas de contrainte particulière au Maroc : nous disposons du cadre réglementaire et juridique utile. Sur certains points, il est même plus avancé par rapport à ce qu’il était à l’origine en Europe : le législateur a prévu, par exemple, une obligation d’alerte en cas de variation forte des cours d’OPCVM, supports de nos contrats en unités de compte. C’est une mesure de protection de l’épargnant qui oblige la compagnie, dans ces cas spécifiques, à informer automatiquement l’adhérant pour qu’il puisse, par exemple, prendre des décisions d’arbitrage et de sécurisation de son épargne. Il s’agit de quelque chose qui n’était pas prévu dans d’autres législations.
F.N.H. : Jusqu’à présent, on a parlé des atouts ou des avantages du produit multisupport; peut-on avoir une idée sur ses limites voire ses inconvénients ?
M. D. : Le produit, à mon avis, ne comporte pas d’inconvénients. A noter cependant que le conseil qui doit accompagne sa souscription est important . A noter également que c’est un produit de placement à moyen et long termes. Mais cette durée de placement est très atténuée par la grande souplesse du cadre contractuel, la diversité des formules de placement qu’il offre, les possibilités d’évolution et de modification de l’allocation de l’épargne, les facultés de rachat ou d’avance , etc.
F.N.H. : Le client assume-t-il seul le risque ?
M. D. : Quand il est investi sur le support garanti, il n’y a pas de risque. Mais sur les autres supports, il assume le risque qu’il est prêt à prendre dans tout choix d’actif financier. Par ailleurs, il peut suivre l’évolution de ce placement, par un reporting plus régulier formalisé deux fois par an. Il dispose également de ce service d’alerte en cas de forte variation des cours des OPCVM. Les conseillers de clientèle auront ainsi la possibilité de donner à leur client la valorisation de leur épargne. Sinon, les cours des OPCVM sont accessibles même chez vous pour savoir ce qui se passe.
F.N.H. : Est-ce que vous attendez des dispositions fiscales en faveur de la branche Vie dans le projet de Loi de Finances 2008 ?
M. D. : Rien ne semble prévu pour le moment, mais c’est un sujet qui mériterait d’être abordé. Je pense que c’est une réflexion que devrait engager la profession avec l’Administration des impôts. On pourrait, par exemple, imaginer une fiscalité plus progressive dans la période qui sépare l’adhésion et ces fameuses 10 années.. Il y a peut-être une logique d’accompagnement fiscal de l’effort d’épargne en fonction de la durée de détention.


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