Le nombre de voitures d'occasion importées a totalisé 15.195 unités à fin 2015 contre 16.464 une année auparavant, soit une baisse de 7,7%. Les marques germaniques trônent à la première place du podium. Elles sont suivies par les françaises. Les importations de voitures d'occasion (VO) poursuivent leurs tendances baissières. Quatre marques s'adjugent près de 70% des importations. Il s'agit en premier lieu de Mercedes avec 5.813 unités et une part de 38,25%. La marque à l'étoile a fait un bond spectaculaire en 2015, puisqu'elle n'affichait que 2.762 unités importées en 2014, soit une hausse de 110%. Elle est suivie de Volkswagen qui enregistre 2.456 unités, soit une part de 16,16% des véhicules importés. Cette marque accuse toutefois une baisse de 56% par rapport à 2014. En troisième position, on retrouve Peugeot à 1.212 voitures et une part de 7,97%. La marque au lion est en perte de vitesse, accusant un recul de 21,63%. Renault s'adjuge la quatrième place avec un volume de 1.093 véhicules, soit une part de 7,19% des VO importées. Elle cède 18,37% par rapport à 2014. Citroën arrive au cinquième rang avec 898 immatriculations. Audi occupe la sixième place en totalisant 588 unités. Alors que Ford affiche 489 immatriculations et Toyota 397, suivie par Hyundai à 329 unités, ex-æquo avec Opel. La typologie des VO importées fait ressortir que la palme d'or revient aux compactes et aux berlines, qui ont une motorisation diesel. Ces VO ont une valeur à l'importation comprise entre 150.000 DH et 300.000 DH. La moyenne d'âge se situe entre 3 et 5 ans du fait que les prix de ces véhicules baissent nettement après la fin de la garantie. «Les voitures d'occasion importées sont bien cotées sur le marché marocain. C'est une perception qui existe depuis toujours chez les prétendants qui assurent que ces véhicules sont entretenus selon les normes du constructeur et les contrôles techniques sont exécutés dans le strict respect des usages», explique Rabii Benhamou, garagiste à Casablanca, expert dans ce domaine. «D'autres facteurs expliquent l'intérêt pour la VO importée notamment l'offre de certaines versions ou modèles qui ne sont pas proposés par l'importateur exclusif au Maroc. Aussi, une voiture dédouanée se dévalue moins à la revente qu'une voiture immatriculée dès sa mise en circulation au Maroc», ajoute Benhamou. Par modèle, la physionomie des préférences pour la VO importée reste inchangée. La palme d'or revient à Mercedes Classe C, suivie de la classe E. Pour Volkswagen, Golf et Passat, ces véhicules sont également prisés. Chez Peugeot, on recherche plutôt la 308 et la 3008. En revanche, c'est Mégane qui reste plébiscitée chez Renault. Pour rappel, la recrudescence des importations de la VO a commencé en 2009, période à laquelle il a été enregistré 50.237 unités, au moment où le marché du neuf affichait une baisse de 10%. Le pic a été atteint en 2010 avec un volume de 56.828 unités importées. Avec l'entrée en vigueur des mesures restrictives en 2011, le marché a connu une forte décélération, n'enregistrant que 20.748 véhicules importés, avant de se reprendre quelque peu en 2012 pour finalement s'inscrire à nouveau dans un trend baissier les années suivantes. Trois facteurs expliquent le recul Le recul des importations de la VO s'explique essentiellement par 3 facteurs : la limitation d'âge de ce type de véhicules qui ne doit pas dépasser 5 ans, les conditions rigoureuses imposées aux MRE pour introduire un véhicule, sans oublier les tarifs devenus compétitifs des voitures neuves au Maroc. Par dérogation aux dispositions du code des douanes et impôts indirects, les MRE, âgés de 60 ans et plus, et justifiant d'un titre de séjour à l'étranger d'au moins 10 ans, bénéficient lors de l'importation des voitures de tourisme d'un abattement de 85% sur la valeur desdites voitures à l'état neuf. Le taux de l'abattement de 85% est consenti dans la limite d'une valeur à l'état neuf de 300.000 dirhams. La tranche supérieure à ce seuil est soumise normalement au paiement des droits et taxes exigibles. Cet avantage n'est accordé qu'une seule fois au bénéficiaire.