Dès le 1er janvier 2015, trois portefeuilles d'investissement avec des sensibilités, des rendements espérés et des horizons de placement différents seront lancés par la rédaction. L'objectif est d'offrir à nos lecteurs un benchmark additionnel, en plus de ce qui est proposé sur le marché. Ces portefeuilles ne sont en aucun cas des recommandations de notre part. Détails. Plusieurs sociétés de Bourse offrent à leurs clients des portefeuilles types plus ou moins performants, plus ou moins publics et plus ou moins suivis. Un service légitime pour ces professionnels des marchés. Mais qu'en est-il des portefeuilles proposés par des journalistes ? Quelle peut être leur valeur ajoutée ? Un journaliste est supposé être plus proche de l'information, car il a un accès théoriquement plus simple aux dirigeants, aux analystes et autres gérants de portefeuilles. Il consomme au quotidien un flux important d'informations brutes. Ces accès (sans être privilégiés pour autant) sont supposés lui offrir un panorama plus exhaustif de la réalité des entreprises, du moins plus que l'investisseur privé. Si cette affirmation est vraie, il doit donc proposer un modèle de gestion plus efficace, sans pour autant tomber, rappelons-le encore une fois, dans le maniement d'informations privilégiées (situation interdite par la loi). Nous allons donc nous prêter à cette expérience en adossant, chaque semaine, trois casquettes allant de l'investisseur actif au père de famille, en passant par le chasseur de news. L'investisseur privé pourra alors bénéficier d'un moyen de comparaison additionnel, en plus de ce qui lui est proposé actuellement aussi bien par son courtier que par les forums sur Internet. En plus, cela permettra de promouvoir la Bourse de Casablanca et le placement en actifs financiers de manière générale, en créant débats et analyses additionnelles sur cette thématique, rôle qui peut et doit être endossé par les médias. Nous serons amenés à jongler de plus en plus entre notre devoir de neutralité et nos "préférences" en matière de placements, à l'instar des médias internationaux qui ont plusieurs longueurs d'avance à ce sujet. Nous ne cachons pas notre ambition de nous inspirer de ces pratiques avancées qui font reculer la barrière entre journalistes et analystes financiers. Les conseillers ne sont pas les payeurs Si vous êtes un investisseur boursier, vous ne connaissez que trop bien cet adage, mais il est toujours utile de le rappeler. Nos portefeuilles ne sont pas des conseils boursiers. Ils permettent de gérer de manière totalement virtuelle des positions boursières, avec comme seul risque, et pas des moindres, celui de la réputation. Ce risque pris par toutes les personnes ou entités qui souhaitent aller de l'avant en proposant des choses nouvelles. L'investisseur privé, quant à lui, ne prend pas ce risque, quoique son ego est souvent malmené au gré des décisions hâtives et des contre-performances. En plus, l'investisseur prend un risque financier réel et automatique à chaque fois qu'il passe à l'achat. Cette excitation de la première transaction, la sensation de puissance après la première plus-value ou cette gêne inconfortable après le premier échec, nous ne les vivrons pas de la même manière, mais cela ne nous empêche pas de gérer ces portefeuilles au mieux pour maîtriser notre fameux risque de réputation, très cher, heureusement d'ailleurs, aux médias. Donc, rappelez-vous chers lecteurs que nous ne donnons pas de conseils et que nous nous basons également sur les conseils de professionnels lorsque nous les jugeons utiles. Nous ne sommes que votre énième voisin dans l'aventure boursière. Fonctionnement des portefeuilles Par souci de simplification, nous neutralisons complètement l'effet de la fiscalité et des commissions de courtage. La performance de référence avec laquelle nous nous comparerons est celle du Masi. Dans chaque portefeuille, nous gardons une ligne de cash plus ou moins importante par souci de cohérence. Les liquidités résultant d'une cession se retrouvent dans cette ligne et permettent d'effectuer de nouveaux achats. Chaque semaine, nous publierons sur notre support les performances par ligne, ainsi que la performance globale pour chaque portefeuille qui est comparée à celle de l'indice. Un commentaire accompagne chaque portefeuille pour expliquer brièvement les décisions prises pendant la semaine. Trois portefeuilles vous seront proposés : le portefeuille Big Cap, le portefeuille Rendement et le portefeuille Trading. La rotation à l'intérieur de ces portefeuilles, les horizons de placement et les rendements espérés sont différents d'un portefeuille à l'autre. Cela induit naturellement des méthodes différentes de choix d'investissement et un dosage subtil entre flux d'informations, analyse fondamentale et approche graphique pour chaque portefeuille.