La question du Sahara occidental et l'intégrité territoriale du Maroc    Loudyi reçoit le ministre délégué à la Présidence de la République du Cameroun, chargé de la Défense    Iftar collectif à Séville en célébration de l'héritage hispano-marocain des trois cultures    La stratégie marocaine des aéroports saluée par l'IATA    Crédit du Maroc : un résultat net en hausse de 47,3 %    Ligne de crédit : le FMI débloque 496 millions de dollars en faveur du Maroc    L'Adoption de l'Intelligence Artificielle au Maroc : Une Approche Systémique pour Toutes les Entreprises, Pas Seulement pour les Grandes    SM le Roi félicite la boxeuse Widad Bertal, sacrée championne du monde    Les couleurs du ciel du mercredi 19 mars    Un couple marocain arrêté en Italie pour trafic de nouveau-né    Le Festival de Cinéma Méditerranéen de Tétouan célèbre ses 30 ans et dévoile les membres des jurys    Les actionnaires de Maersk appelés à se prononcer sur une interdiction des livraisons d'armes à Israël, le transporteur dément tout acheminement vers l'Etat hébreu    FRMF: L'arbitre international Ismail El Fath chargé du développement de l'arbitrage marocain    Italie : Un couple marocain arrêté pour avoir tenté de vendre leur nourrisson    Accidents : 24 morts et 2.192 blessés en périmètre urbain la semaine dernière    Le FMI approuve un financement de 496 millions de dollars pour le Maroc    Présidence marocaine du CPS: le Royaume appelle à œuvrer pour que le Soudan du Sud retrouve la stabilité, la paix et la prospérité    Le Maroc renforce sa position en tant qu'acteur clé de la stabilité en Afrique dans les décisions du Sommet de l'Union africaine    FRMF/ Arbitrage: L'ancien arbitre international maroco-américain. Ismail El Fath, au chevet de l'arbitrage national    Wydad de Casablanca : Ruali Mokwena fait face à une pression croissante    CDM 2026 / Zone Afrique (Q): Programme de la J5    Marine Le Pen appelle le gouvernement français à intensifier les mesures contre l'Algérie    Détails de la décision d'expulsion de l'Algérien Rachid Nekkaz du Maroc    Une Europe fragmentée!    Palestine : Israël poursuit sa guerre génocidaire à Gaza    Sécurité européenne : Bruxelles accuse Moscou et Pékin de manipuler les démocraties occidentales    Atoman : le premier film de super-héros marocain présenté en avant-première à Bruxelles    Echanges : Le Maroc, premier partenaire commercial de l'Espagne en Afrique    Ramadan solidaire : Centrale Danone distribue 100.000 ftours et 7.000 paniers alimentaires    Marrakech : Libération de l'Algérien Rachid Nekkaz après avoir été interpellé par la police    Marrakech: Liberación del argelino Rachid Nekkaz tras ser detenido por la policía    En Buenos Aires, el Patio Marroquí encanta a las creadoras de contenido    Maroc : La croissance économique prévue à 3,9% en 2025    Mexique : Sergio Ramos reçoit le 30e carton rouge de sa carrière    Will Smith annonce sa participation au Festival Mawazine 2025    Le voyage en train d'Adrien Brody vers Tanger dans la campagne cinématographique de Monos    Belgique : L'acteur marocain Ayoub Gretaa primé au LIFF pour «La mer au loin»    SM le Roi félicite le nouveau premier ministre canadien Mark Carney    Le Code de la route au menu du prochain Conseil de gouvernement    Casablanca : "Ftour Pluriel", une célébration du patrimoine, de la mémoire et des valeurs    Blessé, Messi va manquer deux matches de qualifications à la Coupe du Monde 2026    Le Gabon, 3ème pays africain le moins stressé en 2025    Auto Hall livre 150 véhicules électriques à la RAM    Terrorisme. Le Burkina Faso renforce son dispositif de lutte    Le Niger se retire de l'Organisation internationale de la Francophonie    Niger. Le Ségou' Art Festival est de retour    Bourita reçoit l'envoyé spécial du Président zambien, porteur d'un message écrit au Roi    Entre Madrid et Alger, le prudent rapprochement reste miné par des divergences majeures    









Code du travail : Gouvernement et patronat tentent d'accorder leur violon
Publié dans Finances news le 16 - 10 - 2014

En 2004, le Maroc adoptait un nouveau code du travail dont le principal défi était de permettre le développement économique et de faciliter les avancées sociales. Dix ans plus tard, l'économie nationale a fait sa mue et les exigences sociales ne sont plus les mêmes. Ce qui pose légitimement le débat sur l'adoption d'un nouveau code du travail.
Sous divers cieux, le dialogue social demeure fortement ponctué par les luttes entre l'entreprise et ses salariés représentés par les organisations syndicales pour le partage de la valeur ajoutée, l'amélioration des conditions de travail ou encore pour plus de sécurité sociale. Cette constante avait induit l'Etat marocain à adopter un code du travail en 2004 dans l'optique d'opérer un arbitrage idoine entre le progrès économique et l'avancée sociale, la face et le revers d'une même médaille. Sauf que le code du travail marocain souffle cette année ses 10 bougies et que depuis 2004, la mondialisation s'est accrue, avec l'exacerbation de la concurrence aussi bien nationale qu'internationale. D'où la nécessité de réadapter cet arsenal juridique aux nouvelles réalités économiques et sociales du Maroc et au contexte international. C'est dans cette optique, et à l'occasion de ce dixième anniversaire, que la Commission emploi et relations sociales de la CGEM a récemment organisé une rencontre intitulée : «Code du travail : passage du dogme au pragmatisme». A en croire Jamal Belahrach, président de cette commission, le patronat marocain s'érige, par le truchement de propositions concrètes faites au gouvernement, en une véritable force de proposition pour une nouvelle réglementation du travail. Lors de son allocution, il s'est ostensiblement refusé d'user de la langue de bois. «En adoptant le code du travail de 2004, la CGEM s'est fait avoir», martèle-t-il. Et d'ajouter que : «Cet instrument juridique, gage de compétitivité, prend en otage l'entreprise marocaine en raison de son manque de souplesse et du flou qu'il jette sur les indemnités de licenciement». Toutefois, cette assertion est à tempérer, car le code de 2004 a aussi permis la barémisation des indemnités de licenciement, ce qui est quelque part un réel progrès. Pour sa part, Abdeslam Seddiki, ministre de l'Emploi et des Affaires sociales, principal invité à cette occasion, a rappelé l'impératif de poursuivre le dialogue social qui doit atteindre sa maturité, et ce pour l'intérêt général. Le ministre a aussi concédé le fait que l'amélioration de l'actuelle réglementation afférente au travail soit une nécessité absolue. Ce qui est d'autant plus vrai si l'on sait que 66% de la main-d'oeuvre au Maroc sont est proie à la précarité. Cela dit, sur la tribune de la CGEM, Abdeslam Seddiki s'est livré au jeu de questions-réponses qui a par ailleurs révélé, le principe du juste milieu qui devrait guider l'action de l'Etat pour la mise en place du nouveau dispositif juridique qui devra réglementer le travail au Maroc.
L'équité, principal leitmotiv
Si le ministre de l'Emploi et des Affaires sociales a reconnu la pertinence de certaines recommandations du patronat, il n'en demeure pas moins que celui-ci a aussi admis son devoir de prendre en considération les requêtes syndicales. «Je me dois d'être juste», martèle-t-il.
A ce titre, tout l'enjeu d'un nouveau dispositif juridique au Maroc est de ne pas obérer les droits des salariés, ni l'agilité des entreprises. Quant au timing d'un nouveau code du travail, la réponse du ministre est sans équivoque. «Pour l'heure, difficile de donner une date car le code doit être le fruit d'un large consensus avec des tractations qui vont trainer en longueur», confie-t-il. Toutefois, de nouvelles mesures, pour ne citer que celles concernant le droit de grève, sont imminentes et seront prises par décret.
Ce dont se réjouit Jamal Belahrach puisque les dispositifs sur le droit de grève revêtent une importance capitale pour la visibilité des investisseurs étrangers. A en croire Abdeslam Seddiki, la recherche de l'équité présidera aussi aux nouvelles mesures concernant le droit de grève consacré par la Constitution de 2011. Ainsi, 1 an d'emprisonnement est prévu pour tout dirigeant d'entreprise empêchant illégalement ce droit. La même peine est aussi valable pour les syndicats et les salariés entravant illégalement la liberté de travail. En définitive, la Commission emploi et Relations sociales de la CGEM a fait au gouvernement une batterie de recommandations dans l'otique d'assouplir la réglementation du travail et de permettre à certaines entreprises de sortir de l'informel.
Ces propositions portent entre autres, sur le contrat de travail à temps partiel, sur le décret d'application relatif au contrat à durée déterminée (CDD) et sur les entreprises de travail temporaire. Pour autant, le tout est de savoir si ces propositions s'attireront les faveurs du gouvernement qui, de toute façon, aura le dernier mot pour les contours à donner au futur code du travail.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.