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Entretien : «De nouveaux horizons ont été ouverts à notre métier»
Publié dans Finances news le 01 - 10 - 2007


* 130 milliards de dirhams d'actifs sous gestion.
* Si les OPCVM actions ont pu progresser de manière positive, les fonds obligataires ont accusé un coup dur cette année.
* Tour d'horizon avec Hassan Boulaknadel, Directeur général de BMCE Capital Gestion et Président de l'Asfim.
Finances News Hebdo : Comment se porte l'industrie des OPCVM ?
Hassan Boulaknadel : Après plus d'une décennie d'existence, l'industrie des OPCVM occupe aujourd'hui, une place importance dans le paysage financier marocain. Cette place s'est construite au fil du temps, sur un fond caractérisé, à la fois, par une croissance quantitative et un développement qualitatif des produits offerts. Ainsi, le nombre de fonds est en constante croissance entraînant dans son sillage une croissance des actifs sous gestion qui se situent aujourd'hui à plus de 130 Mds de dirhams. Sur le plan qualitatif, l'industrie des OPCVM a enregistré un saut remarquable aidée en cela par les organismes de tutelle (CDVM, Trésor, Banque Centrale et ministère des Finances).
Durant les cinq dernières années, un effort considérable a été apporté par le régulateur sur le plan de l'encadrement réglementaire, avec l'adoption d'une dizaine de circulaires qui touchent à la fois à l'aspect organisationnel des Assets managers et à l'impératif de sécurité et de transparence que les gestionnaires doivent observer vis-à-vis de leurs clients. Aujourd'hui, de nouveaux horizons ont été ouverts à notre métier, autorisant les gestionnaires à faire des placements en devises. Cette opportunité ne manquera pas d'entraîner les professionnels vers de nouveaux challenges, charge à nous de relever le défi d'ancrer définitivement le marché marocain aux marchés mondiaux.
F. N. H. : Les OPCVM obligataires se portent mal aujourd'hui, du fait de la brutale hausse des taux intervenue ces derniers mois. Quelle analyse faites-vous de cette situation ?
H. B. : Un placement dans les OPCVM obligataires doit être apprécié sur un horizon moyen (2 ans et plus). La spirale baissière dans laquelle se sont inscrits les taux de l'année dernière a porté les performances de la plupart des fonds obligataires à plus de 12%. L'aplatissement de la courbe des taux à fin 2006 et la correction des taux monétaires en ce début d'année, ont rendu inévitable cette hausse de taux et ce, par un effet de translation sur les différentes maturités.
Cette situation met évidemment sous pression les fonds obligataires qui, malgré la diminution du volume transactionnel et la faiblesse de l'offre de titres de la dette, continuent à assurer la liquidité de leur passif. De facto, les intervenants sur le marché obligataire alimentent la vague de hausse des taux et accentuent la volatilité des titres de la dette. Dès lors, une question s'impose : les investissements peuvent-ils vivre avec la volatilité ? L'opinion sur la volatilité dépend en grande partie du market timing et de la durée de placement. Si les institutionnels maîtrisent généralement leurs horizons de placement et s'accommodent plus ou moins bien avec cette donne, tel n'est pas le cas des autres investisseurs. Qui dit risque, dit opportunité : ceci s'applique parfaitement à la situation du marché obligataire d'aujourd'hui. L'investisseur doit-il chercher à se prémunir contre la volatilité ou au contraire à en profiter ? Seule la maîtrise de l'horizon de placement peut nous guider vers la bonne réponse.
F. N. H. : Les pressions inflationnistes sont de plus en plus pressantes. Ne craignez-vous pas un Krach au niveau du marché obligataire ?
H. B. : Le terme de «Krach» est un peu fort. Dans le marché obligataire, on utilise généralement ce terme en cas de défaut de paiement d'un ou de plusieurs émetteurs ce qui n'est pas le cas du marché marocain. Le grand émetteur reste le Trésor dont la solvabilité n'est pas remise en question. Les autres émetteurs privés affichent une santé financière suffisamment solide pour honorer leurs engagements. Je préfère donc parler de correction plutôt que de Krach.
F. N. H. : Quel regard portez-vous sur l'évolution du marché actions ?
H. B. : Plutôt positif, le marché actions comme vous le savez, vit une période euphorique sur tous les plans. Augmentation du nombre de sociétés cotées, explosion des volumes transactionnels avec des performances portées au zénith. Doit-on nous interroger sur une telle embellie après la disette du début des années 2000 ? Le marché actions marocain est un marché récent dit de croissance où les secteurs prépondérants et florissants de l'économie marocaine composent plus de 80,6% de la cote et représentent plus de 90,8% de la performance. La progression enregistrée par le marché actions est donc corroborée à la fois par les bons résultats des sociétés cotées et par la conjoncture favorable sur les secteurs du BTP, l'immobilier, la finance et les télécoms.
L'analyse du comportement des principaux indices sectoriels et leur contribution dans la performance globale du marché permet d'étayer ce constat. Si nous devions nous projeter dans le futur, nous ne pouvons que conclure que le marché actions est appelé à gagner en maturité et à s'étoffer de plus en plus avec les introductions à venir.
F. N. H. : Les OPCVM actions ne représentent pourtant que près de 7% de l'actif net des fonds marocains...
H. B. : Ou plutôt la demande en terme de véhicules de placement investis sur la Bourse de Casablanca ne dépasse guère 7% de la demande globale.
Ce pourcentage a certes évolué ces 3 dernières années après la reprise du marché actions, mais reste en deçà de nos espérances.
Cette situation peut trouver son explication dans plusieurs raisons.
La première c'est le profil des investisseurs qui demeure sécuritaire (peu d'intérêt pour le risque même s'il payent à long terme).
La deuxième explication viendrait de l'horizon de placement, sachant que l'investissement en actions ou en OPCVM actions demande d'immobiliser son argent pendant une longue durée, les investisseurs préfèrent aller vers des supports dont la durée de placement est moins longue que celle conseillée pour les actions.
Une autre explication peut trouver son sens dans l'adéquation de l'offre de produits actions par rapport aux attentes des investisseurs en termes de fiscalité, épargne-logement, retraite complémentaire, etc.
En tout état de cause, il reste beaucoup à faire dans ce segment de marché.


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