* Honorable performance des OPCVM actions et diversifiés. * Les fonds obligataires pénalisés par la hausse des taux. * Les OPCVM font moins bien qu'en 2006. Combien a rapporté le placement en OPCVM durant le premier semestre 2007 ? En gros, les OPCVM ont réalisé de bonnes performances les six premiers mois de l'année, mais comparées à la même période de l'année dernière, les réalisations enregistrées sont on ne peut plus faibles. C'était d'ailleurs prévisible au vu des réalisations-records du marché en 2006 et qui, à l'unanimité des observateurs, ne risquaient pas de se reproduire cette année encore. L'indice général du marché, Masi, a clôturé en effet le premier semestre de l'année sur une assez bonne note, atteignant plus de 21%. Toujours est-il qu'il avait fait mieux en 2006. À la même date de l'année dernière, l'indice de toutes les valeurs cotées cacarcolait avec du 31%, soit 10 points de plus que cette année. Quant au marché des produits de taux, la situation a été pour le moins désastreuse. Les taux des bons du Trésor ont subi depuis le début de l'année une forte pression à la hausse, alimentée en cela par un semblant de doute quant aux tensions inflationnistes futures. Bank Al-Maghrib revoit ses taux directeurs à la hausse et c'est tout le marché obligataire qui s'enflamme par effet de contagion. Les fonds investis en produits de taux y ont laissé tout naturellement des plumes, effaçant ainsi leurs gains réalisés en 2006. Les OPCVM actions toujours en tête de peloton Résultat naturel de l'embellie de la Bourse, les OPCVM actions (fonds investissant essentiellement en actions) réalisent, au terme du premier semestre de l'année, des performances pour le moins excellentes, quelquefois mieux que l'intervention directe en Bourse. Étant gérés par des professionnels, leur croissance a été très souvent supérieure à celle du marché. En tout cas, depuis le début de l'année, aucun OPCVM classé dans cette catégorie n'a affiché une performance négative. Les moins bons réalisent tout de même du 9,43%. Les plus performants font du 29,42%, surperformant ainsi le marché qui réalise à fin juin du 21,60% (performance du Masi au 30 juin 2007). D'une manière générale, les performances oscillent entre 9,04% et 27,69%. Si le gain à court terme est bien présent, cette catégorie de placement doit plutôt être jugée sur la durée. Elle est moins risquée que l'investissement direct en Bourse en ce sens qu'elle amortit les crises et amplifie les gains. Sur les trois années glissantes, ceux qui ont fait confiance à cet instrument de placement auront gagné jusqu'à... 240% ! Les moins performants auront déjà doublé leurs mises de départ. Coup dur pour les fonds obligataires Pour leur part, les fonds investis en obligations moyen et long termes (OMLT) ont réalisé des performances au 30 juin 2007 largement inférieures à celles du premier semestre de l'année dernière. En effet, la meilleure performance enregistrée cette année est de l'ordre de 2,80% (Profil Sérénité, fonds gérés par Wafa Gestion), alors qu'en 2006, cette même catégorie de fonds a pu dépasser les 7% de performance. Une situation due essentiellement à la pression haussière qui existe sur les taux d'intérêt obligataires depuis le début de l'année. Au total, ce sont seulement huit fonds qui ont pu réaliser des performances supérieures à 1%. La majorité (vingt fonds) a enregistré des variations comprises entre 0,02% et 0,98% tandis que cinq fonds ont réalisé des performances négatives. Cette situation trouve son origine dans la tendance qui a marqué le marché obligataire depuis le début de l'année. En effet, les taux d'intérêt des bons du Trésor ont subi une forte pression à la hausse, diminuant ainsi les performances des OPCVM investis en cette catégorie de titres. Quand le monétaire prend le dessus ! Les maturités courtes et intermédiaires ont été les plus concernées par cette hausse des taux à cause notamment du relèvement à la hausse des taux directeurs de Bank Al-Maghrib. Conséquence : les fonds monétaires enregistrent des performances supérieures à celles des OPCVM obligations court terme (OCT), ce qui n'était pas le cas dans le passé. En effet, l'évolution des valeurs liquidatives des fonds monétaires se situe entre 1,02% et 1,71% alors que celle des fonds OCT se situe entre 0,53% et 1,53% seulement. Néanmoins, il faut dire que ces performances sont inférieures à celles du premier semestre 2006, lesquelles se situaient entre 1,06% et 2,2%. Honorable performance des fonds diversifiés. Loin des +12% à +33% réalisés lors du premier semestre 2006, les OPCVM diversifiés ont vu, quant à eux, leurs valeurs liquidatives progresser de +5,78 à +19,22% sur les six premiers mois de l'année 2007. Ils ont dû composer avec la correction du marché boursier et la morosité du marché des titres de taux. Le peleton de tête est tiré par Patrimoine Avenir de CFG Gestion (+19,22%) et Maroc Croissance de Marogest (+17,22%). Sur trois ans glissants, les taux de progression des valeurs liquidatives vont de +51,21 à +248,85%. Ce score est à mettre à l'actif du FCP Medersat.com, de BMCE Capital Gestion. Il est suivi par un autre fonds éthique, Cap G énérosité de Wafa Gestion (+170,66%).