Une seconde phase s'ouvre pour Maroc Telecom qui accueillera incessamment les Emiratis d'Etisalat qui viennent remplacer la multinationale française Vivendi. Retour sur le parcours d'une entreprise marocaine qui, il y a juste 15 ans, était encore une administration publique. Le Groupe Maroc Telecom a tenu mardi 22 avril à Rabat son assemblée générale ordinaire, sous la présidence de Abdeslam Ahizoune, président du Directoire. Entre autres mesures adoptées, l'assemblée générale a entériné la cooptation de Mohamed Boussaïd et Mohamed Hassad en tant que membres du Conseil de surveillance. Cette assemblée générale des actionnaires survient sur fond de changement substantiel d'actionnariat. Une seconde phase s'ouvre ainsi pour Maroc Telecom qui accueillera incessamment les Emiratis d'Etisalat qui viennent remplacer la multinationale française Vivendi. Retour sur le parcours d'une entreprise marocaine qui, il y a juste 15 ans, était encore une administration publique. Devenu le premier opérateur global de télécommunications du Royaume, Maroc Telecom est née en 1998 de la scission de l'Office national des postes et télécommunications (ONPT). Depuis sa création, l'opérateur historique n'a cessé de façonner le paysage des télécommunications marocaines jouant ainsi un rôle majeur dans la modernisation des infrastructures du pays. Aujourd'hui, sous l'effet d'une intensification de la concurrence et dans un contexte général baissier, le champion national a encore une fois démontré sa résilience et sa capacité à maintenir un niveau de rentabilité élevé (près de 58% de marge d'EBITDA sur le marché marocain). Des choix stratégiques qui portent encore leurs fruits, parmi eux une politique d'investissement volontariste et différenciante (39 Mds de DH investis entre 2003 et 2013) qui permet d'améliorer significativement la qualité de service et de préparer l'arrivée du très haut débit. Au Maroc, le montant des investissements en 2013 s'est élevé à 3,6 Mds de DH, soit 17% du chiffre d'affaires. En ce qui concerne le marché national, Maroc Telecom a fait mieux que de résister à une concurrence acharnée sur le segment mobile et à la maturité annoncée du marché. Ainsi, et bien que le chiffre d'affaires au Maroc ait connu un repli en 2013 (-9%), notamment à cause d'une baisse spectaculaire des prix (-34%) sur le mobile, -10% sur le fixe, des doublement de débit ADSL..), la rentabilité reste à un niveau très élevé, parmi les plus élevés du secteur des télécoms au monde (près de 58% de marge d'EBITDA sur le marché marocain). Cette performance a été possible grâce à une progression de la marge brute et à une stabilisation des coûts. Il reste que l'opérateur a annoncé un recul de -9% de son chiffre d'affaires sur l'exercice 2013, confirmant ainsi la tendance baissière du marché. Dans le cadre de ses efforts, Maroc Telecom a signé, début 2013, une convention d'investissement avec l'Etat d'un montant de 10 Mds de DH et qui s'étalera entre 2013 et 2015. En Afrique, le Groupe Maroc Telecom a déployé, par le biais de ses filiales subsahariennes, un câble en fibre optique à travers ces pays de présence. D'une longueur totale de 5.698 Km, il relie le Niger au Maroc, en passant par le Burkina Faso, le Mali et la Mauritanie. Le Roi Mohammed VI a procédé, samedi 22 février 2014 à Bamako, à l'inauguration du tronçon malien de ce câble transafricain qui constitue le vecteur de rapprochement et des synergies. Ce projet a nécessité plus de 220 millions de dirhams d'investissement. Fidèle à l'engagement du Maroc en faveur de la coopération Sud-Sud, Maroc Telecom choisit l'Afrique pour y étendre son savoir-faire et son expertise. Déjà présent dans 4 pays (Mauritanie, Burkina Faso, Gabon et Mali), l'opérateur historique participe activement au redressement des acteurs télécoms nationaux qui peuvent désormais aspirer à une croissance rentable et pérenne (progression de 500% du chiffre d'affaires de Sotelma au Mali, depuis la prise de participation de Maroc Telecom en 2009). A travers un déploiement de ressources humaines qualifiées et une politique d'investissements massive (10 Mds de DH sur les dix dernières années et 4 Mds de DH prévus entre 2013 et 2015), le groupe parvient à faire de ses filiales de véritables moteurs de croissance dans leurs pays respectifs. Outre leur rôle de locomotives africaines, ces opérateurs contribuent également et fortement à la performance du groupe. Ainsi, en 2013, les filiales africaines représentent 27% du chiffre d'affaires du groupe, contre seulement 15% en 2012. Maroc Telecom continue de poursuivre son développement en Afrique, renforçant ainsi sa participation dans l'essor économique d'un continent aux potentialités multiples. Tant au Maroc que dans les pays où il est présent, le groupe ne cesse de confirmer son rôle d'accompagnateur de développement économique et social. L'amélioration des conditions des populations fait ainsi partie de ses engagements : réduire la fracture numérique et améliorer l'accessibilité aux produits télécoms, soutenir les sports (Football, athlétisme, tennis etc.), mener des opérations d'aides aux démunis...autant d'actions qui s'inscrivent dans ce cadre. Un caractère responsable qui s'exprime également à travers une politique de ressources humaines fondée sur le développement des compétences et la reconnaissance des performances, et un soin particulier porté au respect de l'environnement (plus de 500 sites équipés d'énergie solaire dans les pays subsahariens).