Jusque-là cantonnée en France, Préventica (congrès, salon international) se délocalise au Maroc pour trois jours. Il sera question, par le truchement de conférences et d'expositions de professionnels, de mettre sur orbite les enjeux inhérents à la maîtrise des risques au travail et de proposer des solutions concrètes pour garantir la santé et la sécurité dans les entreprises. De nos jours, l'entreprise évolue dans un environnement où les risques foisonnent avec toute leur complexité. Ces risques se singularisent par leur diversité (santé au travail, perte de données informatiques, incendie, etc.). Les entreprises nationales sont de plus en plus disposées à intégrer ces périls dans leur approche stratégique. D'où l'intérêt et l'engouement que suscite d'ores et déjà Préventica Maroc qui se déroulera du 8 avril au 10 avril 2014 à Casablanca. Cet événement inédit au Maroc qui se tenait jusque-là en France, sera l'occasion à travers le salon et le congrès de fédérer autour de la prévention des risques multiformes au travail. Lors d'une récente conférence de presse en prélude au rendez-vous, Eric Dejean-Servières, Commissaire général de l'événement, avait annoncé que près de 90 exposants dont des Français (professionnels de la prévention des risques) sont attendus, ce qui témoigne du relent international de la manifestation. L'ampleur de l'événement Au niveau national, les hautes autorités du pays accordent un intérêt particulier à cette grand-messe visant à réduire les risques au travail. A ce titre, il convient de citer la participation des ministères de la Santé, de l'Energie, de l'Equipement, et d'autres institutions (syndicats, etc.). Le secteur privé n'est pas en reste avec les participations de la CGEM, de Wafa Assurance, de l'Association professionnelle des cimentiers, etc. Cependant, l'ONCF sera l'entreprise témoin qui mettra en relief lors de l'événement, son expertise et ses pratiques en matière de sécurité au travail. A cela, il faudrait aussi adjoindre la présence des associations de certification marocaines et françaises. D'après le Commissaire général de l'événement, Préventica Maroc sera à la fois un lieu de partage d'expérience entre opérateurs marocains et français et une occasion de booster les opportunités d'affaires (entre assureurs, entreprises, professionnels de sécurité, de santé, etc.). Cette manifestation qui se déroulera au Parc des expositions de l'Office des changes de Casablanca abritera aussi des conférences (au nombre de 30) portant entre autres, sur les enjeux liés aux risques du travail. Cela est d'autant plus important si l'on sait que le fait de ne pas se prémunir contre certains risques peut conduire une entreprise à supporter des coûts exorbitants en cas de survenance de certaines catastrophes (espionnage industriel, cybercriminalité, incendie, etc.). A ce titre, le célèbre adage : «Mieux vaut prévenir que guérir», conserve tout son sens. Afin de démontrer le militantisme de Wafa Assurance dans le domaine de la sécurité du travail au Maroc, son management avait rappelé lors de la conférence de presse que la prévention était un axe stratégique de l'assureur. Dans ce sens, Wafa Assurance met à disposition des entreprises 5 ingénieurs en prévention des risques. A cela s'ajoutent des ateliers de formation dispensés en faveur des entreprises. «La Caisse mutuelle interprofessionnelle marocaine (CMIM) a bien voulu devenir membre du comité de pilotage de Préventica en raison de son professionnalisme reconnu», martèle Abdelaziz Alaoui, président de la CMIM avant d'ajouter que : «nos adhérents que sont principalement les sociétés pétrolières et les banques sont résolument tournées vers l'adoption d'une posture proactive en matière de maîtrise des risques au travail». Cette attitude est d'autant plus compréhensible si l'on sait que les banquiers sont exposés aux risques de surmenage, de stress et de burn-out. Tandis que les employés des sociétés pétrolières manipulent régulièrement des produits hautement toxiques. En définitive, cette manifestation, Préventica Maroc, intégralement dédiée à la maîtrise des risques au travail brille à présent par l'engouement qu'elle suscite auprès des différents acteurs nationaux (publics et privés). Et pour cause, ces derniers semblent de plus en plus conscients que les objectifs de rentabilité ne peuvent être atteints que si les risques sous leurs différentes formes sont réduits au strict minimum et la santé des employés érigée en priorité aussi importante que celle des objectifs de gain.