Laila Miyara, Présidente de l'AFEM depuis juin 2012, milite depuis son jeune âge pour les droits de la femme et des enfants. Issue d'une famille nombreuse, Laila Miyara n'a pas eu une vie facile. Dès son bas âge, elle perçoit le rôle de la mère dans la gestion des affaires familiales. Une lourde responsabilité qui ne l'a pas pour autant empêchée de poursuivre de hautes études scientifiques, contrairement à la grande majorité des filles de son époque qui n'accordait pas d'importance aux études cherchant plutôt à avoir un mari. Elle ne se contente pas du diplôme d'ingénieur génie civil à l'EHTP, mais enchaîne les formations et les diplômes. Elle décroche ainsi un MBA de l'Ecole nationale des Ponts et Chaussées en 2004, puis un master en consulting de l'Ecole polytechnique de Paris. Femme qui n'a pas peur du risque, elle n'hésite pas à changer de cap à chaque fois que l'occasion se présente. Laila Miyara, qui démarre sa carrière professionnelle à 23 ans avec l'ouverture de son bureau d'études de béton armé, rejoint quelques années plus tard la fonction publique et décroche le poste de directrice de l'Institut supérieur de technologie appliquée (OFPPT) de Mohammedia. «Ce passage dans le secteur public a forgé davantage mon esprit entrepreneurial», précise-t-elle. Cette escale a également été l'entrée officielle de Laila dans le monde associatif avec la création de l'Association «La kasbah pour les enfants des rues». En 2001, elle devient membre fondateur de l'Association des femmes chefs d'entreprises de Mohammedia (ASOFEM) pour assumer ensuite des responsabilités plus importantes à l'échelle nationale au sein de l'AFEM et occuper la fonction de secrétaire générale dans le bureau exécutif entre 2009 et 2012. Il faut dire que la vie associative de cette femme entrepreneur a commencé dès l'âge de 16 ans. «Je suis une militante acharnée pour une pleine contribution de la femme à l'effort économique du pays», affirme-t-elle. Sa fibre associative, son humour jovial, sa joie de vie et son goût du risque ont largement convaincu les femmes entrepreneurs marocaines qui l'ont élu présidente de leur association en juin 2012. Cette femme, comblée par l'amour d'un mari affectueux et solidaire et de ses trois enfants, est plus que jamais décidée à militer pour que la femme marocaine puisse retrouver la place qu'elle mérite dans la sphère économique et politique de notre pays.