L'Etat a fait un effort pour inscrire son domaine privé dans la Conservation foncière. Eclairage de Driss Azami Idrissi, ministre délégué chargé du Budget. Finances News Hebdo : Qu'est-ce que l'Etat fait pour inscrire son domaine privé dans la Conservation foncière ? Driss Azami Idrissi : Il y a un effort qui est fait au niveau de la Conservation foncière pour inscrire le domaine privé de l'Etat. Nous avons déjà enregistré des résultats probants et nous allons continuer. Il y a un travail réalisé en amont relatif au traitement des dossiers litigieux concernant le foncier privé de l'Etat et, à un autre niveau, un travail est fait sur le système d'information géographique. Il s'agit d'avoir les données nécessaires sur ce foncier pour le mettre à la disposition des investisseurs et des opérateurs sur la base d'informations partagées avec les autres institutions. F. N. H. : Est-ce qu'il y a une feuille de route ? D. A. I. : Nous avons un plan d'action au niveau du ministère sur le renforcement de la Conservation foncière avec des objectifs chiffrés. Le système d'information permettra de cerner le foncier de l'Etat et sera de ce fait à la disposition des investisseurs. F. N. H. : Quelle est la vision de l'Etat en matière de gestion foncière ? D. A. I. : Le gouvernement est déterminé à assainir le domaine de la Conservation foncière et à remédier à toutes les lenteurs et anomalies qui entachent encore la procédure de l'expropriation. Cette démarche répond à l'exigence de sécuriser le patrimoine foncier et d'asseoir définitivement et convenablement une bonne gouvernance en la matière. Laquelle gouvernance est inscrite dans la Constitution, et le programme gouvernemental est un choix stratégique sur la base duquel se construisent toutes les politiques de développement du pays. Tout en relevant le rôle fondamental de l'ingénieur géomètre-topographe dans cette mission de gestion foncière, il faut fédérer les synergies entre les pouvoirs publics et leur instance ordinale ainsi que l'ensemble des intervenants. L'idée est de valoriser et d'affranchir le patrimoine foncier privé de l'Etat. Et pour cause, plusieurs projets structurants risquent de rester au point mort, ou du moins enregistrer un certain retard dans le déroulement des travaux en raison des contentieux liés au foncier, ce qui augmente le coût des investissements et freine l'essor urbanistique dans le pays.