L'attestation halal, délivrée par un organisme habilité du pays d'origine, est obligatoire pour les viandes et les produits à base de viandes en plus du certificat sanitaire. Au Maroc, c'est l'ONSSA qui assure le contrôle au niveau des postes frontaliers des produits halal importés. Le potentiel du marché halal aiguise de plus en plus les papilles des industriels musulmans mais aussi non musulmans qui cherchent à exploiter cette niche estimée à pas moins de 1,6 milliard de fidèles à travers le monde. Les chaînes de restauration rapide, notamment américaines (McDonald's, Burger King, KFC, Pizza Hut...), se situent en tête du podium. Implantées dans les quatre coins de la planète, ces enseignes ont compris l'enjeu du Label halal pour leur business en mettant en avant leur certification halal. Au Maroc, cela fait plus de 20 ans que le premier restaurant de ce genre a vu le jour. Depuis, ils poussent comme des champignons dans les différentes villes du Royaume. Les Marocains sont devenus accros à cette nourriture surtout qu'ils estiment consommer, avec la conscience tranquille, un produit qui répond à leurs convictions religieuses. Mais qui peut garantir que ces produits importés ne sont pas des faux halal ? Car rappelons-le, plusieurs scandales ont éclaté, ces dernières années, autour des arnaques liées aux produits halal. Quelles sont les mesures mises en place pour protéger le consommateur marocain musulman ? L'authenticité et l'originalité des produits alimentaires (viandes et poulets) importés vont-elles être vérifiées, comme c'est le cas en France (http://www.financenews.press.ma/)? Au Maroc, c'est l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) qui est en charge de vérifier et de contrôler tous les produits animaux et d'origine animale ainsi que les aliments pour animaux. Les produits importés sont donc soumis, selon l'ONSSA, au contrôle sanitaire vétérinaire conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, notamment la Loi 24-89 édictant des mesures de police sanitaire vétérinaire à l'importation d'animaux, de denrées animales, de produits d'origine animale, de produits de multiplication animale et de produits de la mer et d'eau douce. La loi n° 28-07 relative à la sécurité sanitaire des produits alimentaires fixe aussi les conditions sanitaires pour leur admission sur le territoire national ou leur exportation vers les pays étrangers. «Les produits importés par les chaînes de restauration rapide sont soumis aux mêmes modalités de contrôle sanitaire aux postes frontaliers», précise l'ONSSA. Ce sont les vétérinaires de l'Office qui assurent cette tâche dans des structures installées au niveau des postes-frontières selon «des procédures harmonisées relatives au contrôle élaboré et mises en œuvre afin de formaliser et uniformiser le contrôle sanitaire vétérinaire au niveau des Directions de contrôle de la qualité (DCQ) et des Postes d'inspection frontaliers (PIF)». Au total, l'instance de contrôle dispose de quatre DCQ, à Casablanca, Tanger, Nador et Agadir et de 13 PIF à Al Hoceima, Dakhla, Laâyoune, Tan Tan, Ouarzazate, Marrakech, Jorf Lasfar, Safi, Rabat-Salé, Kénitra, Fès, Oujda et Errachidia. Toujours d'après l'Office, le contrôle des produits importés est systématique et se fait en 3 étapes successives : le contrôle documentaire, le contrôle d'identité et celui physique et éventuellement analytique. Mais comment peut-on s'assurer que la méthode de l'abattage des viandes est conforme aux coutumes des Musulmans ? Sachez que les viandes et les produits à base de viandes doivent être accompagnés, en plus du certificat sanitaire, d'une attestation halal délivrée par un organisme habilité du pays d'origine. Une fois le processus de contrôle achevé, le vétérinaire délivre un certificat qui permet l'admission du produit, si les résultats des investigations vétérinaires sont favorables. Dans le cas contraire, le produit ne sera pas autorisé à entrer au Maroc.