Certains organes de presse nationaux ont fait état, ces derniers jours, de présence de Salmonella Kentucky, une maladie contagieuse. Or cette maladie ne touche jamais un animal vivant et encore moins la volaille. Et même si l'homme reste très sensible à cette souche, cette dernière relève beaucoup plus des problèmes de conditionnement et d'hygiène sur lesquels des organismes de contrôle veillent. Le poulet marocain se porte bien. La confirmation vient d'être annoncée par les représentants de la FISA (Fédération interprofessionnelle du secteur avicole) et ceux de l'ONSSA (Office national de la sécurité et de la santé des produits alimentaires). Selon A. Jirari, DG de la FISA, la santé de la volaille marocaine ne suscite aucune inquiétude. Le secteur se porte bien et même les craintes liés au coup de chaleur et à la hausse des températures durant cette saison d'été sont mieux maitrisées grâce notamment à l'installation des équipements de refroidissement. Et d'ajouter que la volaille vivante n'est pas concernée par la souche Salmonella Kentucky. Celle-ci n'existe pas au Maroc. C'est plutôt le Galinarom qui touche souvent l'aviculture. L'ONSSA aussi à jugé nécessaire de régir par rapport à l'annonce de certains supports de la presse de l'existence de la Salmonella Kentucky au Maroc. Selon cet Office, la situation sanitaire du cheptel avicole est satisfaisante. Dans un communiqué, l'ONSSA confirme qu'il n'‘existe actuellement aucune épidémie constatée sur le cheptel avicole. Cet organisme signale aussi que le secteur fait l'objet d'une surveillance sanitaire rapprochée, continue et permanente par les services vétérinaires concernées. Le communiqué indique par ailleurs, que les investigations réalisées par l'ONSSA durant cette année au niveau des Laboratoires régionaux d'analyses et de recherches relevant de l'office sur des prélèvements de volailles vivantes, n'ont pas décelé la présence de ce type de salmonelle. En fait, les bactéries du genre Salmonella représentent une des premières causes d'infections alimentaires chez l'homme et la volaille est considérée comme le principal vecteur de la souche à l'homme. Selon les études menées par l'Institut pasteur et l'INRA, la Salmonella Kentucky présentait des résistances à de nombreux antibiotiques, notamment aux fluoroquinolones, actuellement l'un des traitements clés des infections sévères à Salmonella. L'ONSSA veille au grain Dans le cadre de ses missions visant la protection de la santé du consommateur et la préservation de la santé des animaux et des végétaux, l'ONSSA a procédé, durant le premier trimestre 2013, à l'inspection et au contrôle sanitaire et phytosanitaire des produits alimentaires, des animaux vivants et des végétaux. Ainsi, au niveau des postes d'inspections frontaliers, les services de l'ONSSA ont contrôlé, à l'exportation, 176.500 tonnes de produits alimentaires d'origine animale, 261.200 tonnes de végétaux et produits végétaux et ont délivré 68.010 certificats sanitaires et phytosanitaires. A l'importation, l'Office à contrôlé 1.356.100 tonnes de produits alimentaires d'origine animale et végétale, 5386 têtes d'animaux vivants, 160.023 doses de semences animales, et 1.153.090 de poussins et dindonneaux et 1.500.000 tonnes de produits végétaux. A l'issue de ces investigations, 8658 certificats sanitaires et certificats d'inspection phytosanitaire ont été délivrés et 2800 tonnes de produits alimentaires refoulés, indique un communiqué de l'office.