◆ Les deux conventions de partenariat en faveur de l'entrepreneuriat et le développement des compétences dans l'industrie, signées récemment dans les locaux de la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc, revêtent un intérêt particulier à l'heure de la relance économique. Par M. Diao
L'insertion professionnelle, l'employabilité des jeunes et l'accompa - gnement des primo-entrepreneurs sont des composantes-clefs pour l'amélioration du fonctionnement du marché du travail et la constitution d'un stock de TPME pérennes. L'évolution constante des défaillances d'entreprises au cours des dernières années atteste de la nécessité de redoubler les efforts en matière d'accompagnement de la post-création d'entreprises. Et ce, au profit des jeunes. Tout l'enjeu pour l'écosystème entrepreneurial à l'échelle nationale, laquelle a enregistré une croissance moyenne de création d'entreprises de 5,4% entre 2016 et 2019, est la réduction du nombre d'entreprises défaillantes. C'est en cela que les deux conventions de partenariat en faveur de l'entrepreneuriat et le développement des compétences dans l'industrie, signées lundi 8 février dans les locaux de la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc (CFCIM), revêtent une grande importance. Jean-Pascal Darriet, DG de Lydec et président de la CFCIM, a indiqué lors de son allocution que les deux nouvelles conventions illustrent l'engagement de la Chambre française qui se veut concrète en déclinant sur le terrain des initiatives utiles pour les adhérents et les entreprises opérant au Maroc. «Nous avons ainsi deux illustrations de ce qui est attendu par les entreprises, à savoir favoriser l'employabilité des jeunes et la facilitation de la création d'activité», souligne le patron de Lydec. Précisons que la signature de la première convention entre la CFCIM, l'Anapec, le CRI de Casablanca-Settat et la CCG porte sur l'accompagnement des primo-entrepreneurs. Concrètement, il s'agit pour les différentes parties prenantes de mettre en place des mécanismes afin d'épauler 15 primo-entrepreneurs issus de la région de CasablancaSettat pendant trois ans. Il est important de rappeler que le risque de défaillance lors des cinq premières années pour les TPME est particulièrement élevé. Les bénéficiaires du programme seront aidés dans le domaine de la montée en compétences, en lien avec l'entreprise (fiscalité, gestion, marchés, droit, etc.). L'autre composante de la nouvelle initiative est la mise en réseau pour faciliter l'accès à la première commande. Les 15 primo-entrepreneurs pourront aussi tirer profit des avantages du mentoring, du networking et de l'apport de business angels. Pour la réussite de l'initiative entrepreneuriale, les organisateurs ont fédéré autour d'eux les représentants du monde universitaire, du secteur bancaire et celui des affaires. Sur le plan opérationnel, le programme sera piloté par la CFCIM, dotée d'un cluster dédié à l'entrepreneuriat. Sélection de 25 techniciens Bac+2 La deuxième convention conclue entre la CFCIM, l'Anapec, Lydec, Ingelec, Clemessy Maroc et l'Ecole nationale supérieure de l'électricité et de la mécanique (ENSEM) est tout aussi importante que le partenariat passé en revu plus haut. La convention, qui vise l'employabilité de 25 jeunes techniciens spécialisés dans l'électricité, permettra aux bénéficiaires de mieux répondre aux attentes des employeurs industriels. Le programme comprend, entre autres, 350 heures de cours académiques et 30 jours d'immersion sur le terrain. Concrètement, le Directeur général, de l'Anapec, Abdelmonnime El Madani, s'est réjoui du fait que cette initiative pilote a pour vocation d'être démultipliée à l'échelle nationale, se chargera du sourcing des candidats ainsi que de la mise en place des mécanismes de financement. L'ingénierie pédagogique et l'enseignement seront pris en charge par l'école de la CFCIM (ESAC) et l'ENSEM. Notons enfin que le volet pratique du programme est assuré par Lydec, Ingelec et Clemessy Maroc.