Le gouvernement est en mauvaise posture. Et accumule surtout des diatribes sévères. Au moment où nous mettions sous presse, l'opposition avait ainsi brandi la menace de voter contre le projet de Loi de Finances 2014 à la Chambre des conseillers si le gouvernement refuse d'y introduire les amendements partiels qu'elle a proposés. Ce projet, l'opposition le juge dépourvu de «vision politique pouvant constituer le socle de toute action de développement» et estime qu'il ne comprend pas des mesures susceptibles de relancer l'économie et d'encourager les petites entreprises. Raison pour laquelle les groupes d'opposition ont proposé une série d'amendements portant notamment sur le pouvoir d'achat des citoyens, la lutte contre la corruption et la rente, et l'instauration de l'impôt sur la fortune. Le gouvernement pliera-t-il face à l'opposition ? C'est à voir. En tout cas, parallèlement à cette riposte, il devra faire face à un autre front ouvert par l'Union marocaine du travail. Ce syndicat, lui aussi, bombe le torse. L'UMT a en effet décidé de boycotter la réunion consultative sur la réforme des systèmes de retraite prévue hier, mercredi, au département du Chef du gouvernement. Réunion qui aurait été décidée «unilatéralement» par le Chef de l'Exécutif. Pour l'UMT, les conditions de succès du Dialogue social ne sont simplement pas réunies. Le syndicat posant comme préalable la garantie et la protection des libertés syndicales, l'annulation de l'article 288 du code pénal, la fin des licenciements abusifs des responsables syndicaux et la réintégration des licenciés. Autres exigences : la mise en œuvre du Code de travail et des engagements de l'accord du 26 avril 2011, l'augmentation des salaires, l'application de l'échelle mobile, la réforme des systèmes de retraite et l'organisation d'un colloque national sur la caisse de compensation. C'est peu de dire que le gouvernement ne saurait répondre favorablement à toutes ces revendications. Est-ce à dire alors que le dialogue social est définitivement rompu ? Wait and see. Par Fatima Ouriaghli Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.