La prochaine rentrée parlementaire, qui doit avoir lieu ce vendredi 11 octobre, va cristalliser tous les regards. Il faut dire, en effet, que nombre de dossiers chauds attendent d'être débattus. Réforme du système de compensation, réforme des retraites, réforme fiscale, réforme de la Justice, réforme de l'enseignement, politique de l'emploi... sont autant de chantiers sur lesquels les citoyens attendent des réponses concrètes. Déjà, le tollé que suscite l'indexation partielle des prix des carburants, initiée récemment par le gouvernement, sert de baromètre pour évaluer la complexité de ces dossiers et, surtout, la difficulté de mettre en place les réformes souhaitées. Pourtant, il s'agit de réformes urgentes et impératives dont le Maroc ne saurait se soustraire, sous quelque motif que ce soit. D'ailleurs, elles figurent en bonne place dans la lettre de cadrage relative au projet de Loi de Finances 2014, envoyée récemment aux différents départements ministériels. Reste maintenant à savoir quelles seront les mesures concrètes qui seront mises en place par la nouvelle majorité gouvernementale. Les enjeux économiques et sociaux sont, en tout cas, énormes. Tellement énormes qu'aucune réforme ne pourra se faire sans un réel courage politique. Il en a fallu au gouvernement pour faire passer l'indexation, mais il lui faudra être encore plus téméraire pour réformer drastiquement le système de compensation, les retraites ou encore le système fiscal. Face à ces enjeux, le patronat est aux aguets et l'opposition, dont les rangs viennent d'être grossis par le Parti de l'Istiqlal, aiguise déjà ses armes. C'est dire, d'ores et déjà, que le PLF 2014 promet des débats passionnés. Le Chef de gouvernement en sortira-t-il cependant indemne ? Vu sa cote de popularité actuellement, il semble bien difficile de répondre par l'affirmative. Mais bon, wait and see. Par Fatima Ouriaghli Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.