Le Souverain est arrivé mardi aux Etats-Unis, accompagné d'une importante délégation. Cette visite dans le pays de l'Oncle Sam a valeur de symbole. Celui d'une relation de partenariat unique et historique entre deux nations. Le symbole d'une relation d'amitié profonde dont les racines se prolongent loin dans le temps. C'est dire que cette première rencontre officielle entre le Roi Mohammed VI et le président Obama revêt un enjeu stratégique majeur qui vise, essentiellement, à consolider l'axe Rabat – Washington. Les sujets de discussion ne manqueront donc pas. Car cette visite revêt, certes, une coloration économique importante, mais elle se drape surtout d'un cachet politique très prononcé. En effet, aujourd'hui, plus que jamais, et n'en déplaise aux ennemis jurés du Maroc, le Royaume s'impose naturellement comme un interlocuteur privilégié des Etats-Unis, au regard notamment du rôle important qu'est le sien dans la région d'Afrique du Nord, du Moyen-Orient et du Sahel. Une région particulièrement déchirée par les chouanneries meurtrières et où le Maroc fait figure d'exception. Sur ce sujet d'ailleurs, d'anciens diplomates américains, qui ont envoyé lundi une lettre à Obama, ne disent pas autre chose. Ils demandent au président américain de «saisir cette opportunité, en ces temps de tumulte et d'instabilité au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et au Sahel (...) pour soutenir les efforts du Maroc en vue de la réalisation de ses objectifs communs pour la région». L'on se doute donc que les enjeux sécuritaires dans cette partie du monde seront au menu des discussions, tout comme la question importante du Sahara marocain, sujet sur lequel ces diplomates exhortent l'administration américaine à «s'impliquer davantage». En cela, ce ne serait pas faire preuve d'optimisme démesuré en soutenant qu'à l'issue de cette visite, la coopération bilatérale va prendre une dimension autrement plus importante. Tant du côté politique qu'en ce qui concerne les questions liées à l'économie, car il s'agira, également, de réduire la distance économique entre les deux pays. Par Fatima Ouriaghli Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.