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Entretien : Andzoa, une agence à vocation mondiale
Publié dans Finances news le 07 - 11 - 2013

L'Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l'arganier (ANDZOA) a comme ambitieux programme de procéder à la plantation de 3 millions de plants certifiés de palmiers dattiers de haute qualité à l'horizon 2020.
Le point avec Brahim Hafidi, Président du Conseil régional de Souss Massa Draâ et Directeur général de l'ANDZOA.
Finances News Hebdo : Quelles sont les missions de l'Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l'arganier ?
Brahim Hafidi : L'ANDZOA a été créée en 2009 sur instructions de SM le Roi pour accompagner le développement de cette zone. Elle a pour principales missions de protéger, renouveler et valoriser le patrimoine national du palmier dattier, de réaliser des programmes de développement à caractère environnemental, scientifique, économique et social autour de l'écosystème arganier, de mobiliser et de rationaliser la gestion des ressources en eau d'irrigation. L'agence a, également, pour mission de mettre en place les conditions idoines pour le développement humain et la création d'activités économiques novatrices visant l'exploitation scientifique pour la sauvegarde de la biodiversité et la gestion durable des écosystèmes oasiens et de l'arganier. Ces zones, oasiennes et d'arganier, représentent 40% du territoire national, 15 % de la population et regorgent de potentialités agricole, touristique et culturelle.
F. N. H. : Quelles sont les contraintes qui freinent le développement de ces régions ?
B. H. : Malheureusement, elles souffrent d'un manque de valorisation de toutes ces potentialités à cause des contraintes liées premièrement au climat. Nous sommes dans une zone où il y a la désertification, le manque d'eau, et aussi l'enclavement. C'est une zone enclavée à la fois sur le plan terrestre, le réseau routier n'est pas au niveau et sur le plan aérien même si nous avons plusieurs aéroports qui ne sont pas utilisés comme celui d'Errachidia et Zagora. La principale contrainte est celle de la complexité du statut foncier. En tenant compte de toutes ces contraintes et des indicateurs du développement humain de la région qui sont très faibles, l'agence a été créée pour lever ces déficits. Pour commencer, nous avons mandaté un bureau d'études pour diagnostiquer ces problèmes, ce qui nous a permis d'avoir des pistes de développement. Ainsi, nous avons priorisé nos actions d'ici 2020.
F. N. H. : Comment se décline la démarche d'intervention de l'ANDZOA ?
B. H. : La stratégie se propose d'agir sur trois axes principaux. Le premier concerne tout ce qui est infrastructures de base. Nous voulons rendre ce territoire attractif et vivable pour la population. Pour cela, il faut améliorer l'accès à l'eau, l'électrification rurale, le désenclavement, l'accès aux soins, l'éducation... C'est ce qui rend un espace vivable pour une population. Le deuxième axe concerne le volet économique en valorisant les ressources de la région pour la rendre compétitive. Dans ce cadre, nous avons identifié différents domaines notamment l'agriculture. Nous avons deux écosystèmes très importants : la palmeraie et l'arganier. Nous disposons aussi, d'autres cultures pour laquelle la région représente 100% de la production nationale telles que le safran, la rose et le henné. Le troisième volet concerne le tourisme. Aujourd'hui, le tourisme oasien est très prisé. Il y a les dunes de Merzouga, Mhamid al Ghizlane, les vallées de Skoura et j'en passe. Nous avons mis en place des circuits et des structures qu'il faut accompagner. En outre, il y a l'artisanat qu'on peut valoriser. Là aussi, chaque région a des potentialités : de la bijouterie à Tiznit au tapis de Taznaght. Sans oublier les mines. Le territoire oasien représente 43% de la production minière marocaine. Dans tous ces domaines, la valeur ajoutée ne profite qu'aux intermédiaires. Nous devons donc organiser tous ces secteurs pour que la population locale en bénéficie afin de rendre la région compétitive. Enfin, le troisième axe concerne l'environnement et la durabilité. Nous l'avons décliné en deux volets. Le premier concerne la gestion de l'eau en augmentant, dans un premier lieu, la mobilisation grâce à un milliard de m3 additionnel par le biais de la construction des barrages, d'une station de dessalement à usage agricole à Agadir et la réutilisation des eaux usées. Le deuxième volet concerne la réhabilitation des écosystèmes.
F. N. H. : Justement, pour rester dans le cadre du Salon, comment se décline ce volet s'agissant des palmeraies ?
B. H. : Dans le cadre du Plan Maroc Vert, nous avons un programme de réhabilitation de 40.000 ha de palmeraies et la création de nouvelles plantations sur 17.000 ha. Nous proposons aussi de réhabiliter 200.000 ha d'Arganiers.
F. N. H. : Comment envisagez-vous de financer ces programmes ?
B. H. : Nous avons au total 45 programmes dans trois secteurs nécessitant 92 Mds de DH d'ici 2020. 84 Mds de DH sont déjà programmés dans les stratégies sectorielles notamment le Plan Maroc Vert, la vision 2020 du tourisme, la Vision 2015 pour l'artisanat, la santé et l'éducation. Il nous manque 8 Mds à mobiliser sur 8 ans. L'ANDZOA financera la moitié de ce montant, à hauteur de 500 MDH par an, et les bailleurs de fonds, à savoir les collectivités locales, financeront les 4 Mds restants.
F. N. H. : Qu'en est-il de la part destinée à la filière des dattes ?
B. H. : Dans ce cadre, un contrat-programme a été signé d'une enveloppe de 7,8 Mds de DH. Nous voulons augmenter la production de 90.000 tonnes (en 2009) à 170.000 tonnes à horizon 2020. Nous allons aussi cultiver 3 millions de plants additionnels pour atteindre un total de 7 millions de palmiers.
Malheureusement, nous n'avons pas de plants prêts à la plantation immédiate. Nous sommes dans une zone où le «bayoud» a détruit les 2/3 des palmeraies, nous obligeant à produire dans des laboratoires des plants sains par culture in vitro. Le ministère a mis en place un laboratoire à Errachidia pour préparer 50.000 souches par an et par la suite, les laboratoires privés pourront multiplier ces souches et produire 500.000 vitro plants par an.


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