L'importation de matériels d'occasion est une vraie menace pour l'industrie locale liée à l'automobile. Le manque à gagner au niveau du chiffre d'affaires est estimé à 1 milliard de dirhams. Le Groupement professionnel du poids lourd et de la carrosserie (GPLC) tire la sonnette d'alarme sur l'impact néfaste des véhicules d'occasion importés sur l'industrie locale. Au terme de sa dernière Assemblée générale ordinaire, le GPLC a dressé un bilan rétrospectif de la situation du secteur, caractérisée par une baisse importante de la production et des ventes. Outre la baisse d'activité des secteurs induits et la prudence restrictive des établissements de financement, la contre-performance du secteur est liée en premier lieu à l'importation massive de matériel d'occasion représentant environ 40% de part de marché. Ceci équivaut à une perte de près de 1 milliard de dirhams de chiffre d'affaires et de 1.000 postes de travail pour l'industrie nationale. Ce phénomène représente une réelle menace pour l'industrie nationale de montage de poids lourds et de construction de carrosseries, et risque d'avoir de graves conséquences si rien n'est fait pour le contenir. Le secteur est un pourvoyeur de valeur ajoutée et a des effets d'entraînement sur d'autres secteurs, sans oublier qu'il présente des atouts indéniables pour l'export. Malgré ce constat alarmant, le Groupement continue son action en mettant à la disposition des transporteurs nationaux des véhicules répondant aux normes de qualité et de sécurité, afin de préserver l'industrie nationale et de protéger le consommateur. De nombreux opérateurs expriment également leur volonté d'accroître leurs investissements dans ce secteur pour faire du Maroc une plateforme ouverte sur le marché africain. Par ailleurs, le GPLC, en collaboration avec les autorités publiques, participe activement, à la mise en application de la loi sur le code de la route et de normalisation des équipements automobiles. Il faut signaler que les poids lourds d'occasion sont une menace sérieuse pour la sécurité routière et pour l'environnement. Ils contribuent également au vieillissement du parc roulant qui a déjà une moyenne d'âge supérieure à dix ans. Les autorités concernées sont appelées, donc, à réviser les normes. A l'issue de cette AGO, le Bureau présidé par Adil Zaidi a été reconduit pour une durée de trois ans, confirmant la stabilité et la continuité de l'action du Groupement.