«Solutrans Méditerranée», salon des solutions transport, ouvre ses portes aujourd'hui. L'événement, organisé par le Groupement du poids lourds et de la carrosserie au Maroc (GPLC), en partenariat avec la Fédération française de la carrosserie, se poursuit jusqu'au 18 juin à l'OFEC. Il regroupera, durant quatre jours, 155 exposants, dont 35% venus de France, de Suisse, d'Allemagne, de Tunisie, d'Espagne et d'Italie. Quant au nombre de visiteurs, les organisateurs tablent sur 25.000, dont 5.000 étrangers. Cette première édition qui se tient en alternance avec «Solutrans Méditerranée Lyon», «se veut un rendez-vous régional pour le secteur du poids lourd. Cette rencontre servira de vitrine de l'offre marocaine», déclare Adil Zaidi, Président de GPLC. De nombreux métiers seront représentés à cet événement dont la carrosserie industrielle, le transport, les poids lourds, les équipementiers, les pneus, le matériel de garage, l'électronique embarquée et les services financiers. Contexte difficile À noter que les organisateurs ont essayé d'avoir le parrainage du ministère des Transports, mais en vain. Ils se sont contentés du soutien du département de l'Industrie qui a accepté de parrainer l'événement. Par ailleurs, le Salon se tient dans un contexte plutôt difficile pour le secteur des poids lourds. En effet, ce dernier a connu une chute libre à partir de 2009. Il a enregistré à partir de cette année une baisse de 50% en volume de vente. Derrière cette baisse, l'importation des véhicules d'occasion, mais surtout la stagnation des secteurs qui utilisent ces matériaux, tels que le BTP et l'industrie, suite notamment à l'achèvement des grands chantiers. À ce niveau, il faut noter que le secteur a réalisé entre 2003 et 2008 une très bonne performance qui s'explique surtout par le dynamisme sans précédent du BTP et des grands chantiers. Entre ces deux dates, les ventes du secteur sont passées de 4.000 à 15.000 unités. Mais à partir de l'entrée en vigueur du nouveau code de la route en octobre 2010, les choses semblent s'améliorer. Selon le président du GPLC, le secteur a repris son souffle. «Si le code est bien appliqué, nous pourrons réaliser une augmentation moyenne annuelle de 15 à 20% dans les années à venir». Pour rappel, le secteur des poids lourds comprend les camions de plus de 3,5 tonnes, les bus et autocars, les remorques et semi-remorques ainsi que la carrosserie industrielle. La filière emploie environ 8.000 personnes et génère un chiffre d'affaires estimé à plus de 15 milliards de DH par an, avec une valeur ajoutée de 30%, soit 5 milliards de DH.