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«Il n'y a pas de relance, mais juste une survie économique»
Publié dans Finances news le 14 - 09 - 2020

◆ Les hypothèses du PLFR représentent le pire scénario.
◆ Devant la rareté des ressources financières, il faut recourir à des instruments alternatifs efficaces.
◆ Entretien avec Driss Effina, président du Directoire du Centre indépendant des analyses stratégiques et professeur universitaire.

Propos recueillis par C. Jaidani

Finances News Hebdo : La pandémie de la Covid-19 atteint des niveaux alarmants, poussant les autorités à imposer de nouvelles restrictions sanitaires. Face à cette situation, est-il toujours possible de relancer l'économie nationale ?
Driss Effina : L'approche poursuivie par les pouvoirs publics pour gérer la situation sanitaire paralyse significativement les déplacements et les activités. Dans ces conditions, il est difficile de pouvoir relancer l'économie. Toutes les activités sont obligées de tourner à petite vitesse pour concilier entre les deux contraintes sanitaire et économique. Je pense que dans ces conditions, on ne peut parler d'une relance de l'économie, mais plutôt d'un minimum qui assure la survie économique.

F.N.H. : Sur instructions royales, il a été décidé d'injecter 120 milliards de DH dans l'économie nationale. Comment ce montant pourra-t-il concrètement dynamiser l'économie ?
D. E. : Le ministère de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'Administration (MEFRA) a dévoilé sa vision en la matière. D'après lui, une grande partie de ce montant passera directement des banques aux entreprises. L'autre partie minime passera par le budget de l'Etat. Pour cette dernière, le MEFRA n'a pas donné de visibilité. Plusieurs questions se posent sur la relation entre cette partie et ce qui a été prévu dans la Loi de Finances rectificative. Je pense que le gouvernement n'a pas su traduire correctement cette directive royale. On ne doit donc pas s'attendre à un grand effet sur la relance de notre économie.

F.N.H. : Les hypothèses fixées dans le cadre de la Loi de Finances rectificative sont-elles réalistes et réalisables, notamment le déficit budgétaire et le taux de croissance ?
D. E. : Les hypothèses du PLFR représentent le pire scénario, c'est-à- dire que même si le gouvernement ne déploie aucun effort, ce sont les chiffres que nous allons atteindre. Je ne peux donc pas croire que les chiffres de ces hypothèses ne seront pas atteints. En principe, le gouvernement doit faire mieux pour améliorer la croissance et éviter d'aggraver le déficit budgétaire.

F.N.H. : La rentrée s'annonce très difficile. Quels sont les secteurs qu'il faut prioriser pour assurer une bonne reprise ?
D. E. : La situation est difficile; les discours et les bonnes intentions sont aujourd'hui insuffisants pour relancer l'économie. En principe, l'action de l'Etat doit être rationnelle et doit cibler les secteurs fragilisés par la pandémie et ceux sur lesquels l'impact et l'effet d'entraînement sont très forts, afin d'éviter que l'année se termine mal.

F.N.H. : La crise a révélé des défaillances à plusieurs niveaux, notamment dans le système de santé, d'enseignement ou de transport. N'est-il pas temps de tirer les enseignements qui s'imposent et mener des réformes en profondeur le plus vite possible ?
D. E. : Effectivement, la pandémie a montré les faiblesses de ces secteurs vitaux. Il est temps d'investir davantage dans ces domaines afin de les rendre plus performants. Mais la question qui se pose ici, c'est de savoir si le gouvernement a une vision très claire en la matière pour ne pas gaspiller le peu de financement dont nous disposons.

F.N.H. : Pour assurer la reprise, plusieurs opérateurs appellent à une amnistie fiscale générale. Quelle serait alors la pertinence de ce choix pour l'économie nationale ?
D. E. : Aujourd'hui, devant la rareté des ressources financières, il faut recourir à des instruments alternatifs efficaces. L'instrument fiscal représente, à mon avis, en ces moments difficiles, le meilleur moyen pour dynamiser l'économie. Une amnistie fiscale totale représente effectivement un moyen pour soutenir les entreprises. La liste des entreprises concernées pourra être rendue publique


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