Devant la commission de l'Education au Parlement, Saaïd Amzazi, ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, porte-parole du Gouvernement, a défendu les décisions de son département concernant la rentrée devant des parlementaires plus que remontés. Les reproches sont ceux de l'opinion publique : pourquoi transférer la responsabilité sur les parents d'élèves dans le choix entre cours à distance ou en présentiel ? Pourquoi ne pas reporter la rentrée scolaire ? Que faire si beaucoup de parents choisissent le présentiel ? A ces interrogations, le ministre a répondu que les établissements scolaires se préparent à toutes les éventualités, y compris une rentrée scolaire à 100% en présentiel. "Les écoles sont prêtes et nous avons mis en place un manuel de procédures pour faire face au risque sanitaire dans tous les établissements", explique-t-il. Devant cette éventualité, les classes seront remplies à moitié et la présence physique sera à mi-temps. Le reste des cours se fera sur Internet, de sorte à garantir le nombre d'heures de formation prévues chaque semaine pour l'élève, sans faire travailler l'enseignant plus d'heures que prévu. Mais l'enseignement à distance reste l'option prioritaire. Le ministre a également expliqué que les écoles ne vont pas ouvrir dans les quartiers bouclés actuellement où des clusters ont été détectés. Amzazi a également nié toute volonté de transférer la responsabilité sur les parents. "Bien au contraire, nous voulons que ce soit une responsabilité collective, entre le gouvernement et les parents. Je demande aux parents de prendre part aux décisions, de responsabiliser les enfants, de prendre compte de leurs contraintes et de faire des choix entre le présentiel et l'école à distance. Notre responsabilité à nous, ministère et gouvernement, est d'accueillir les enfants dont les parents ont fait l'option du présentiel sans risque pour leurs enfants". "Une famille dont les parents travaillent doit pouvoir envoyer ses enfants à l'école dans des conditions optimales et dans le respect des règles d'hygiène. Il en est de même pour les familles qui ne peuvent pas assurer le matériel nécessaire à leurs enfants pour les cours à distancie.... C'est ainsi que nous faisons respecter le principe d'égalité des chances", soutient Amzazi. Le ministre dément également toutes les informations relayées dans la presse et relatives à l'exigence systématiques des tests pour les professeurs. Néanmoins, certains cas particuliers existent pour les professeurs qui se déplacent entre les villes. Ce sera à la discrétion des walis et gouverneurs de chaque région, et ces tests se feront fait aux frais du ministère. Le ministre, pour qui un report de la rentrée scolaire est totalement exclu, a indiqué que si la situation se dégrade, on ira plus vers les cours à distance. Dans le cas contraire, on augmentera de plus en plus le présentiel. Tout est possible. Il a également été décidé que les cités universitaires ne vont pas rouvrir. Il reste à résoudre la problématique de l'évaluation. Faut-il évaluer de la même manière ? Faut-il demander aux élèves qui suivent les cours à distance de faire des séances de soutien en présentiel avant les examens ... ? «Nous avons encore le temps pour trouver des solutions», a-t-il conclu.