Démenti des rumeurs concernant l'accueil des habitants de Gaza par le Maroc : Le consul israélien dément et révèle la fausseté des allégations    Grève nationale : Sekkouri calme les syndicats    Mauritanie : Les transporteurs marocains éligibles à un visa de trois mois à entrées multiples    Comment le consul israélien a démenti la campagne de désinformation et les rumeurs sur l'accueil du Maroc des habitants de Gaza    Trump : Nous ne sommes pas pressés de mettre en œuvre le plan de contrôle de Gaza... il veut en faire la Riviera du Moyen-Orient    Frontières. L'Ethiopie et le Kenya lancent une opération conjointe    SAR le Prince Moulay Rachid préside le dîner de gala offert par S.M. le Roi à l'occasion de la 49è édition du Trophée Hassan II de golf et de la 28è édition de la Coupe Lalla Meryem    Taza: Campagne de sensibilisation à la vaccination contre la rougeole    Omra : Levée de l'obligation de la vaccination contre la méningite    La Chine appelle à remplacer le plastique par du bambou    SIEL 2025: Charjah invité d'honneur de la 30è édition    Botola : la Renaissance de Berkane pour creuser l'écart en tête    La marine marocaine participe à l'édition record de l'exercice naval pakistanais Aman    Droit du sol : Bayrou veut un débat « plus large » portant sur l'identité française    Halieutis : le Maroc et la Mauritanie actent un rapprochement renforcé dans le domaine maritime    Arrestation d'une femme à Marrakech pour trafic d'êtres humains    Maroc-FISU : la participation des étudiants-athlètes nationaux aux compétitions internationales étudiée    Festival : le FLAM a brillé haut et fort    FLAM : entretien avec Zineb Mekouar    Washington reporte une réunion avec le Maroc sur les restrictions culturelles    Souss-Massa : Karim Zidane préside une rencontre sur la stratégie d'investissement privé    Artisanat : Le secteur réalise un CA annuel de 140 MMDH et contribue avec 7% au PIB    Le Maroc face à l'urgence de réformer son système de retraite    Face à la rougeole, le ministère de la Santé active tous les leviers de riposte    La Bourse de Casablanca clôture la semaine en hausse    L'OCDE lance un cadre mondial pour promouvoir une IA « sûre, sécurisée et digne de confiance »    Parlements de l'Afrique Atlantique : La Déclaration de Rabat adoptée    Nouaceur: La SRM Casablanca-Settat prévoit un investissement de plus de 2 MMDH en 2025    Tanger : L'Académie Ali Zaoua ouvre de nouvelles voies pour les jeunes talents    Le Maroc comme pays d'accueil des Palestiniens de Gaza ?    Casablanca : Avec 44 000 places, le Complexe sportif Mohammed V rouvrira d'ici fin mars    «Art et migration au féminin», une exposition collective à la Fondation Hassan II pour les MRE    Gaza : Le rideau de fumée médiatique de Donald Trump    Le secrétariat d'Etat chargé de l'artisanat vise la formation par apprentissage de 30 000 stagiaires    Déplacement des Palestiniens : Une campagne de désinformation dévoilée... Comment les rumeurs sont-elles fabriquées pour cibler le Maroc ?    Températures prévues pour le samedi 8 février 2025    Enquête de l'Office des changes sur les dépenses excessives et les anomalies financières de certains touristes marocains à l'étranger    Eau : le Conseil de gouvernement approuve un projet de décret sur la délimitation des périmètres de sauvegarde et d'interdiction    Chambre des représentants: la majorité se félicite de la coopération entre l'institution législative et le gouvernement    Challenge leadership show : une soirée d'exception entre sport et management    CDM 2030: Une opportunité majeure pour la jeunesse marocaine    Abdelouafi Laftit s'attaque aux graves irrégularités qui émaillent les marchés de revêtement routier    Le président de la Conférence épiscopale italienne salue les efforts de S.M. le Roi pour promouvoir « l'islam marocain modéré et inclusif »    Port d'Agadir : inauguration du navire de recherche Al Hassan Al Marrakchi    Artisanat : Un objectif de formation par apprentissage de 30.000 stagiaires    Tunisie: Sami Trabelsi nouvel entraîneur des Aigles de Carthage    Angleterre / League Cup: Liverpool rejoint Newcastle en finale    Cheb Khaled, la star mondiale du raï, choisit de s'établir définitivement avec sa famille à Tanger    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Banques de développement : La Banque mondiale et la BAD à couteaux tirés
Publié dans Finances news le 24 - 02 - 2020

Le président de la Banque mondiale a reproché à la BAD et la BERD leur tendance à prêter trop rapidement aux Etats et à aggraver le problème de la dette des pays.
En arrière-plan de cette déclaration, une concurrence larvée entre les banques de développement. Explications.

Par A.E

La polémique fait les gros titres de la presse spécialisée, notamment subsaharienne : la sortie du président de la Banque mondiale, David Malpass, critiquant les banques multilatérales de développement, a visiblement du mal à passer auprès des équipes de la Banque africaine de développement (BAD).
Malpass avait reproché, lors d'une conférence à Washington, aux institutions comme la BAD, la Banque asiatique de développement ou encore la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), leur «tendance à prêter trop rapidement aux Etats et à aggraver le problème de la dette des pays».
La BAD n'a pas tardé à réagir à cette accusation. Par la voix d'un communiqué, l'institution présidée par Akinwumi Adesina a qualifié les propos du président de la Banque mondiale «d'inexacts et non fondés sur des faits».
Selon la BAD, la déclaration du président de la Banque mondiale «met en cause l'intégrité de la Banque africaine de développement, sape nos systèmes de gouvernance et insinue à tort que nous fonctionnons selon des normes différentes de la Banque mondiale».
La banque panafricaine s'inscrit également en faux concernant la question de la transparence. «Nous maintenons un niveau de transparence mondial très élevé. Dans le rapport 2018 Publish What You Fund, notre institution a été classée 4ème institution la plus transparente au monde».

La chasse aux bons clients
Cette passe d'armes pour le moins inhabituelle dans l'univers feutré et très policé des institutions multilatérales a de quoi surprendre. Mais pour qui est familier avec le monde des banques de développement, une telle polémique n'a rien de surprenant, dans la mesure où ces institutions se livrent, en réalité, une concurrence féroce.
«La concurrence entre les banques de développement se fait à deux niveaux», nous explique une source bien informée.
«D'une part, la concurrence se fait sur le client (l'Etat qui recevra le prêt de l'institution). Il y a une grande compétition pour prêter des fonds à des bons clients. Pour les banques de développement, un bon client c'est principalement un Etat solvable et qui dispose de recettes en devises, comme le Nigéria», explique notre interlocuteur. D'autre part, poursuit-il, la concurrence se fait sur la capacité à attirer les grands donateurs de l'aide au développement. Les banques de développement doivent en effet avoir la capacité de placer et d'implémenter les fonds recueillis dans des investissements intéressants.
Si David Malpass a jugé utile de critiquer la politique de financement des banques régionales de développement, c'est justement parce que celles-ci prennent le pas sur l'institution de Bretton Woods sur les deux aspects cités auparavant.
«La Banque mondiale a des process de financement très long qui peuvent parfois durer plusieurs mois, et se fait damer le pion par les banques de développement qui, elles, sont beaucoup plus rapides. C'est le cas notamment de la BERD qui est particulièrement agile», fait savoir notre source. D'où la montée au créneau du président de la Banque mondiale.

Rentabilité des placements
Pour bien comprendre la sortie du président de la Banque mondiale, il faut par ailleurs garder à l'esprit la manière dont est structurée l'institution, en deux branches distinctes mais complémentaires : d'une part, la BIRD (Banque internationale pour la reconstruction et le développement) qui octroie des prêts aux pays à revenu intermédiaire et aux pays pauvres solvables et, d'autre part, l'Association internationale de développement (ADI) qui se consacre aux pays les plus pauvres et prête des fonds à des conditions concessionnelles (taux d'intérêt très faibles, dons, remboursement étalés sur plusieurs décennies, etc.).
«Les prêts de l'ADI ne sont pas rentables», nous explique notre interlocuteur, «en revanche ceux de la BIRD doivent l'être». La BIRD tire ainsi un revenu annuel du rendement de ses fonds propres et de la marge qu'elle réalise sur les prêts consentis. Ces revenus permettent de couvrir les frais de fonctionnement de la Banque mondiale (BIRD et ADI), de renflouer les réserves de l'institution afin de renforcer sa position de bilan et d'assurer un transfert de ressources annuel au profit de l'ADI. En d'autres termes, les rendements des crédits de la BIRD sont essentiels à l'équilibre financier de la Banque mondiale et sa capacité à réinjecter des fonds dans l'aide au développement. ◆


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.